CHAQUE ANNÉE aux États-Unis, on observe environ 1 million de cas de zona. Cette affection, causée par la réactivation du virus varicelle zona (VZV) latent dans les ganglions rachidiens, provoque une douleur qui est souvent handicapante et qui peut durer des années (c’est la névralgie post-zostérienne).
L’étude SPS (Shingles Prevention Study), on s’en souvient, a porté sur un vaccin vivant atténué préparé à partir de la souche Oka/Merck du VZV ; plus de 38 0000 sujets immunocompétents de plus de 60 ans, sans antécédent de zona, ont été inclus dans cet essai. Résultats : SPS a montré que le vaccin réduit l’incidence du zona de 51 % et celle de la névralgie postherpétique de 67 %. À la suite de quoi le vaccin a été commercialisé en 2006 sous le nom de Zostavax aux États-Unis et recommandé chez les sujets de 60 ans et plus. Il était nécessaire de confirmer l’efficacité de ce vaccin en pratique quotidienne. C’est ce qui a été fait de façon rétrospective dans le cadre d’une étude de cohorte conduite entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009 chez des sujets inclus dans le plan « Kaiser Permanente Southern California ». Les 75 761 participants étaient des adultes immunocompétents de 60 ans et plus, vaccinés, qui ont été appariés à 227 283 sujets non vaccinés.
Première constatation : les sujets vaccinés étaient plus souvent des blancs, des femmes et des sujets porteurs de peu de maladies chroniques.
Deuxième constatation : chez les sujets vaccinés, le nombre de cas de zona a été de 828 pour 130 415 personnes-années (soit 6,4 pour 1 000 personnes-années) ; chez les non-vaccinés, il a été de 4 606 pour 355 659 personnes-années (soit 13,0 pour 1 000 personnes-années). Après ajustement, la vaccination est apparue associée à une réduction du risque de zona de 55 % (hazard ratio - HR - de 0,45) ; réduction observée dans toutes les tranches d’âge et chez les sujets porteurs de maladies chroniques.
Par ailleurs, les risques de zona ophtalmique (HR de 0,37) et d’hospitalisation pour zona (HR de 0,35) ont été réduits chez les sujets vaccinés.
« Chez les sujets immunocompétents de 60 ans et plus, le vaccin antizona a été associé avec une plus faible incidence de zona. Le risque était réduit dans toutes les tranches d’âge et chez les individus porteurs de maladies chroniques », concluent les auteurs.
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