DEPUIS toujours, l’homme connaît les affres des multiples affections dentaires qui figurent au registre des maux humains. Un contexte fatalement banal contre lequel se sont élevés quelques grands noms de la parapharmacie bucco-dentaire. Parmi eux, Elgydium fait figure de privilégié… Car la gamme n’est pas née sur n’importe quelle paillasse ! Elle a bénéficié d’un terreau d’exception, fait d’expertise scientifique et de fructueuses intuitions, un berceau doré qu’un pharmacien de Castres a assemblé il y a une cinquantaine d’années et façonné pour donner lieu au géant pharmaceutique qui porte aujourd’hui son nom. Ce pharmacien n’est autre que Pierre Fabre.
Au cours des années 1960, l’industriel porte son attention sur un principe actif aux propriétés antiseptiques, la chlorhexidine. La substance est alors utilisée en Grande Bretagne pour désinfecter le champ cutané notamment lors des opérations. Pourquoi ne pas l’appliquer au milieu buccal ? C’est l’excellente idée qui germe dans l’esprit du pharmacien et qu’il a tôt fait d’exploiter dans un bain de bouche aux vertus assainissantes auquel il donne le nom d’Eludril. Pour la sphère bucco-dentaire et le domaine de l’asepsie buccale, l’avancée est conséquente. Mais elle a ses limites. Eludril, en effet, est un médicament dont l’utilisation est associée à un traitement ponctuel. Le bain de bouche ne se destine pas à un usage quotidien. C’est bien dommage car la chlorhexidine a plus d’un atout intéressant pour la santé de la bouche : antiseptique notoire, elle a une activité antibactérienne à large spectre qui s’avère salutaire dans le combat contre la carie ; en outre, le principe actif agit contre la formation de la plaque dentaire, inhibe l’agrégation bactérienne par son action sur les membranes et prévient la reformation du biofilm. Enfin, elle fait preuve d’une action rémanente, se libérant progressivement dans le temps pour se fixer aux tissus dentaires et gingivaux.
Un bain pour prélude.
La chlorhexidine apparaît donc comme un parfait bouclier contre les maladies des dents et des gencives. Il est vrai que, parmi ces affections, la carie fait alors figure de problème dentaire majeur, avec une population qui, depuis la Libération, renoue avec une alimentation plus riche en sucres. Un fléau contre lequel le fluor minéral s’est déjà élevé avec succès, accaparant l’attention des spécialistes. Mais la carie n’est pas la seule menace à peser sur le milieu bucco-dentaire. La plaque, ou biofilm, en est une autre, d’autant qu’elle est la source funeste d’un éventail de complications : outre l’halitose, ou mauvaise haleine, qu’elle induit, elle provoque une déminéralisation de la dentition et peut produire une inflammation des gencives qui, si elle n’est pas traitée, aboutit à un déchaussement des dents, la maladie parodontale.
Pouvoir appliquer les propriétés de la chlorhexidine à l’hygiène bucco-dentaire quotidienne de tout un chacun, voilà qui constituerait une autre avancée remarquable. C’est ce à quoi Pierre Fabre réfléchit depuis le lancement d’Eludril. Entre le bain de bouche et la pâte dentifrice, il n’y a qu’un pas à franchir. En effet, le dentifrice n’est-il pas utilisé tous les jours dans le cadre de l’hygiène buccale ? D’un point de vue galénique, la pâte présente toutes les qualités requises en terme de texture et elle s’avère être un parfait support pour le principe actif qu’elle doit véhiculer. C’est ainsi que, en 1972, est lancé sous le nom d’Elgydium, le premier dentifrice médical à la chlorhexidine. Pionnier de par son principe actif, le produit l’est aussi par son statut puisqu’il est l’un des premiers de sa génération à bénéficier d’un dossier médicament. Ses indications ? Une action anti-plaque et anti-tartre destinée à la prévention et au traitement des gingivites. Ce fort ancrage dans le champ médical va donner à la marque toute son identité ainsi que le nom que le produit portera par la suite, Elgydium Gingivites.
Outil de spécialiste, instrument de l’art dentaire, le dentifrice a été formulé pour garantir aux utilisateurs toute l’efficacité de la chlorhexidine contre la plaque dentaire. Il fait d’ailleurs l’objet d’une large promotion auprès des dentistes qui lui réservent un accueil plus que chaleureux puisqu’il est vendu à plus de deux millions d’exemplaires dès sa première année d’existence. Cautionné par la profession dentaire et le conseil pharmaceutique, il conserve aujourd’hui ses valeurs d’efficacité et de produit de santé de tradition familiale.
Couvrir tous les besoins.
L’orientation médicale qui caractérise la marque va être confirmée par le lancement d’un second produit, en 1987. La nouvelle formule, qui se destine également à l’hygiène quotidienne des dents, associe à la chlorhexidine un actif de dernière génération, le fluorinol, innovation brevetée des laboratoires Pierre Fabre. D’origine organique, ce fluorure d’amine est capable de se fixer 5 fois plus vite sur les dents qu’un fluor minéral. Il va donner son nom au second produit de la gamme, Elgyfluor, un dentifrice sous forme de gel qui se positionne sur l’axe de la sensibilité dentaire et qui prendra plus tard le nom d’Elgydium Dents Sensibles.
À partir de 1995 et durant dix années, les lancements vont s’enchaîner faisant de Elgydium une marque ombrelle abritant cinq gammes de dentifrices capables de couvrir les principaux besoins en hygiène bucco-dentaire de la population : Elgydium Gingivites, Dents Sensibles, Protection Caries adultes, Kids et Junior, Blancheur. Une offre que viennent compléter un bain de bouche fluoré Elgydium Protection Email et deux kits de blanchiment, Elgydium Iwhite Oxygen et Elgydium Iwhite Free. Tous deux sont dosés à 6 % de peroxyde d’hydrogène et se présentent pour le premier sous forme de gouttières, pour le second sous celles de strips.
L’élaboration de ses gammes de dentifrices n’a bien sûr pas empêché la marque de développer un éventail conséquent de brosses à dents. Des premiers modèles, dévoilés en 1972, jusqu’aux derniers lancements, en mai 2010, la marque a donné lieu à quelque 9 lignes pour adultes (Création, Inter-active, Vitale, Classic standard, Classic tête courte, Performance, Pocket, Blancheur et Sensitive) et 5 pour juniors (Baby, Kids, Junior, Xtrem, Xtrem Fluo). Là encore, l’innovation est à l’œuvre et illustrée tout récemment par la technologie AFT (anchor free tufting, empoilage des brins sans agrafe métallique). Cette méthode d’implantation des brins sur la tête de la brosse favorise la douceur du brossage de la dent et de la gencive et optimise l’effet anti-plaque. Une découverte qui vient renforcer la performance d’une brosse à dents dont les atouts reposent sur un manche alliant qualité et esthétique et des brins auxquels un polissage au diamant assure solidité et flexibilité.
Forte de son esprit d’innovation et de son expertise, la marque n’ambitionne rien de moins que de rester à la pointe de la technologie et au service de l’hygiène bucco-dentaire. Une mission qu’elle entend assurer aux côtés de son partenaire historique, l’officine, et ce dans l’hexagone autant qu’à l’étranger puisqu’elle est distribuée dans une soixantaine de pays.
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