L’ÂGE MOYEN auquel les Françaises accouchent de leur premier enfant augmente depuis le milieu des années 1970, pour atteindre 28,1 en 2010. En 1967, les femmes devenaient mères à 24,2 ans. Aujourd’hui, près de la moitié des premières naissances s’étalent entre 25 et 30 ans, alors que, auparavant, celles-ci étaient bien plus concentrées autour du pic, souligne l’étude de l’INSEE.
Parmi les enfants nés en 2010, 44 % sont des premiers bébés. Les naissances de rang plus élevées sont moins fréquentes : 15 % des bébés nés en 2010 sont des troisièmes enfants et 6 % sont des bébés de quatrième rang ou plus, soit 21 % au total. En 1967, cette part était de 35 %.
Le deuxième enfant est mis au monde par des femmes d’environ 30 ans. Si l’âge moyen à l’accouchement augmente pour tous les rangs des enfants, c’est celui au premier enfant qui augmente le plus rapidement. In fine, l’âge moyen des mères à l’accouchement, quel que soit le rang de naissance de l’enfant, atteint 30 ans en 2010 contre 27,3 en 1967. La durée moyenne entre les deux premières naissances est relativement stable depuis le début des années 1980, autour de 3,9 ans, avec une légère tendance à diminuer ces dernières années.
Le recul de l’âge des mères à l’arrivée du premier enfant est d’abord intervenu chez les femmes les plus diplômées, avant de se généraliser à l’ensemble des femmes. Les diplômées du supérieur sont celles qui ont leur premier enfant le plus tard : 1,7 an de plus que la moyenne des femmes résidant en France métropolitaine. À la naissance de leur premier enfant, les femmes sans diplôme ont trois ans de moins que la moyenne.
L’exception francilienne.
L’âge moyen à la première naissance diffère sensiblement d’une région à l’autre. Les femmes ont leur premier enfant le plus tôt dans le nord de la France. Plus on va vers le sud, plus les femmes deviennent mères tardivement. La région Île-de-France se distingue de ses voisines : l’âge au premier enfant y est le plus élevé de France métropolitaine, supérieur de près d’un an à la moyenne nationale. Selon l’INSEE, ces différences régionales « reflètent en partie celles des structures de population par diplôme ». Les femmes qui résident dans les départements d’outre-mer ont leur premier enfant 2,1 ans plus tôt qu’en métropole. « Là encore, ceci provient en partie du fait de la structure par diplôme : seulement 37 % des femmes en âge d’avoir un enfant sont titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme du supérieur contre 54 % en métropole. »
Les femmes immigrées ont leur premier enfant en moyenne six mois plus tôt que les femmes non immigrées. Les femmes d’origine turque deviennent mères le plus tôt, 3,8 ans avant la moyenne des femmes résidant en France métropolitaine. Les femmes originaires d’Afrique (Maghreb ou Afrique subsaharienne) ont également un âge moyen au premier enfant plus faible que la moyenne. Ce sont les immigrées nées en Italie ou en Espagne qui ont leur premier enfant le plus tard, à près de 30 ans. Dans les pays du nord de l’Union européenne (Luxembourg, Pays-Bas, Suède, Allemagne), l’âge au premier enfant est supérieur à celui de la France. Les femmes de Roumanie, Bulgarie et des pays Baltes ont leur premier enfant le plus tôt, autour de 26 ans. « Les différences européennes d’âge moyen à la maternité ne reflètent pas celles de la fécondité ; d’autres facteurs – économiques, sociodémographiques, culturels ainsi que les politiques publiques – entrent en jeu pour expliquer les écarts nationaux sur ce plan », précisent les auteurs de l’étude.
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