En France, les femmes ne sont pas de très bonnes élèves en ce qui concerne l’allaitement maternel. Telle est la conclusion d’une étude publiée dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, qui a suivi, pendant un an, 18 000 bébés nés en 2011. Selon cette étude, l’allaitement naturel est choisi par près de 70 % des mères à la naissance de leur enfant, ce qui représente un taux plutôt satisfaisant. Mais au bout d’un mois ce taux chute à 54 %. À 6 mois, elles ne sont plus que 19 % à allaiter. On est donc loin des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, qui préconise un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois et partiel jusqu’à 2 ans. Toutefois, dans l’Hexagone, le nombre de femmes qui allaitent leur enfant est en nette augmentation ces dernières années : selon l’étude de 2011-2012, la durée médiane de l’allaitement est de 17 semaines (soit environ quatre mois), contre huit à dix semaines dans les années 1990.
L’étude relève également que des facteurs liés à la situation familiale, à l’emploi, à l’éducation et à la culture limitent cette pratique. Les mères qui ont comme niveau d’études le CAP, le BEP ou le lycée, celles qui ont de moins de 30 ans, vivent seules ou en couple sans être mariées, sont celles qui allaitent le moins longtemps. Les femmes en surpoids ou qui fument tendent aussi à arrêter de manière prématurée.
Au contraire, un revenu élevé pour le foyer est associé à une durée d’allaitement plus longue. Les mères qui sont en congé parental et qui avant l’accouchement occupaient un poste de cadre sont celles qui sont les plus assidues à l’allaitement.
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