L'oubli ou la mauvaise observance sont souvent les coupables tout désignés lorsqu'une femme sous pilule contraceptive tombe enceinte. Mais une nouvelle étude suggère qu'un gène spécifique pourrait être mis en cause en réduisant l'efficacité de la contraception hormonale.
Dans une étude publiée cette semaine dans la revue « Obstetrics & Gynecology », des chercheurs ont découvert qu'un gène pourrait être responsable d'une moindre efficacité de la contraception hormonale. Le but était d'identifier des variants génétiques capables d'influencer la stabilité des concentrations en étonogestrel, le principe actif utilisé dans l'implant contraceptif Nexplanon et dans les anneaux vaginaux (Nuvaring et génériques). L'étude pharmacogénomique a inclus 350 femmes sous Nexplanon depuis 12 à 36 mois, en âge de procréer, en bonne santé et n'utilisant pas d'inhibiteur ou de catalyseur d'enzymes hépatiques. Les chercheurs ont pu identifier un variant associé à une augmentation du métabolisme de l'étonogestrel. Or ce variant, présent chez le fœtus, est censé être inactivé à la naissance. Les femmes possédant toujours ce variant voient une augmentation du métabolisme des hormones stéroïdes qui fait passer les concentrations d'étonogestrel sous le seuil garantissant l'inhibition de l'ovulation.
Les chercheurs précisent que d'autres investigations pharmacogénomiques sont nécessaires pour comprendre comme les variations génétiques peuvent influer sur l'efficacité et la sécurité de la contraception hormonale et pour « poser les bases d'une approche personnalisée de la médecine dans la santé des femmes ».
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