Juste après que la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) a exprimé jeudi ses craintes d'une « crise mondiale » de fièvre jaune, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a démenti en parlant d'une grave épidémie ne constituant pas une « urgence de santé publique de portée internationale ». Son comité d'urgence, composé d'experts internationaux, a été réuni pour évaluer l'ampleur de l'épidémie. L'OMS rappelle que ce comité est le seul à même de décider si une épidémie constitue une urgence internationale.
Depuis fin 2015, date de l'apparition de l'épidémie, l'OMS a enregistré 293 décès en Angola, 2 267 cas suspects dont 696 ont été confirmés en laboratoire. En République Démocratique du Congo, 41 décès ont été recensés mais seulement deux d'entre eux sont des cas locaux, les autres ayant été importés d'Angola. D'autres cas ont été confirmés en Ouganda (7), et des cas importés ont été notifiés en Chine (11) et au Kenya (2).
De son côté, la FICR dénonce « les stocks limités de vaccins, les systèmes inadéquats de surveillance des maladies, la mauvaise hygiène et les interactions transfrontalières économiques et sociales quotidiennes ». Une crainte partagée par l'OMS car « la fièvre jaune en zone urbaine crée une situation particulièrement dangereuse en raison des risques de propagation explosive avec une forte mortalité et de contamination à l'étranger ». Néanmoins, l'instance mondiale juge que les doses actuelles de vaccins - 7 millions à fin mai, 17 à 18 millions d'ici au mois d'août - « devraient être suffisantes pour stopper la transmission ».
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