La classe pharmacologique
Fycompa renferme du pérampanel, premier représentant de la classe des antagonistes sélectifs non compétitifs des récepteurs au glutamate (principal neurotransmetteur excitateur cérébral) de type AMPA (la seconde grande catégorie de récepteurs au glutamate est représentée par les récepteurs NMDA).
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué, en association et à partir de l’âge de 12 ans, dans le traitement des crises d’épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire (les plus fréquentes).
Fycompa est présenté sous forme de comprimés dosés à 2, 4, 6, 8, 10 et 12 mg.
La posologie doit être progressivement augmentée (par paliers de 2 mg/j), en commençant par 2 mg par jour, ce médicament devant être administré en une seule prise quotidienne, le soir avant le coucher. La posologie maximale recommandée est de 12 mg par jour.
Une adaptation posologique peut être nécessaire chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique.
En cas d’oubli d’une seule dose, le patient prendra la dose suivante au moment habituel.
Il est important de tenir compte (posologie, délai entre chaque augmentation de dose) des traitements concomitants, certains pouvant augmenter et d’autres diminuer (inducteurs enzymatiques du CYP3A : carbamazépine, phénytoïne, oxcarbazépine – et cytochrome P450, comme la rifampicine et le millepertuis) la demi-vie du pérampanel, tandis que les inhibiteurs puissants sont susceptibles d’avoir l’effet inverse.
La demi-vie du pérampanel est particulièrement longue, de l’ordre de 105 heures en moyenne, susceptible de forte variation en fonction de l’état physiologique du patient et des autres traitements éventuellement associés.
Ce médicament n’est pas recommandé durant la grossesse ni pendant l’allaitement.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Rappelons que l’on sépare les molécules antiépileptiques en deux grandes classes : celles à spectre large – efficaces sur toutes les formes d’épilepsie – et celles à spectre étroit, en général exclusivement efficaces dans les épilepsies partielles.
Le choix entre ces différentes molécules se fonde sur le diagnostic syndromique et les autres caractéristiques du patient, notamment son sexe, son âge et ses comorbidités ou traitements associés éventuels.
Enfin, certains médicaments ne peuvent être utilisés qu’en association à une autre molécule antiépileptique.
Les produits les plus utilisés dans les épilepsies partielles sont la carbamazépine, l’oxcarbazépine, le valproate et la phénytoïne. Viennent en seconde ou troisième ligne le felbamate, la gabapentine, la tiagabine, le topiramate et la vigabatrine.
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés, sans surprise, par la somnolence et les sensations vertigineuses.
En outre, il existe un risque de changement important de l’humeur ou du comportement dont il faut être averti : irritabilité, agressivité, hostilité.
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