La forte épidémie de grippe qui sévi cette année a contribué à une nette augmentation de la mortalité cet hiver, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). « Depuis le début de l’épidémie de grippe (mi-janvier), la mortalité hivernale est supérieure de 19 % à la mortalité hivernale attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 8 500 décès », précise l’InVS. Toutefois, il n’est pas possible de préciser la part exacte du virus grippal dans ce surcroît de décès et, officiellement, la grippe a fait 129 décès depuis le 1er novembre dernier. Cependant, ce chiffre ne tient compte que des personnes admises en réanimation pour une grippe. Et pour Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l’InVS, il existe « un faisceau d’arguments pour dire que la grippe a joué un rôle important dans l’excès de mortalité » cet hiver, en raison notamment de la forte circulation du virus A (H3N2) contre lequel le vaccin est peu efficace.
Cette surmortalité, qui touche de façon importante les plus de 65 ans, ne se rencontre pas qu’en France. Le phénomène a également été observé dans une dizaine d’autres pays européens, dont le Royaume Uni, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas. Au total, la surmortalité est évaluée à 60 000 décès toutes causes confondues, selon l’InVs.
Aujourd’hui, l’épidémie recule. Certaines régions restaient toutefois encore fortement touchées la semaine dernière, selon le réseau Sentinelles : le Limousin, l’Alsace et la région Champagne-Ardenne.
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