Si le seuil épidémique reste franchi dans toutes les régions métropolitaines, l'activité grippale entame une nette décroissance tout en contribuant encore fortement aux hospitalisations. Selon Santé publique France, la grippe serait à l'origine d'environ 4 100 décès depuis le début de la saison.
L'activité grippale chute de manière globale en semaine 8, soit du 18 au 24 février. Le taux d'incidence des consultations pour syndrome grippal recule de 37 %, tout comme la part de la grippe dans les consultations de SOS Médecins (-35 %), le nombre de passage aux urgences pour grippe (-40 %) et les hospitalisations qui en découlent (-34 %). Cependant, « la proportion des hospitalisations parmi les passages pour grippe est de 21 %, valeur élevée et en légère augmentation par rapport à la semaine 7 (19 %) », peut-on lire dans le bulletin hebdomadaire de surveillance de la grippe de Santé publique France.
Les hospitalisations concernent surtout les personnes âgées de 65 ans et plus (69 %), en particulier les plus de 75 ans. Au total, ce sont 1 476 cas graves qui ont été admis en réanimation depuis le 1er novembre dernier (129 la semaine passée), dont 86 % présentaient des facteurs de risques parmi lesquels, pour ceux dont le statut vaccinal était renseigné, 36 % étaient vaccinés. 166 de ces cas graves sont décédés : 5 enfants de moins de 5 ans, 59 personnes de 15 à 64 ans et 102 cas de 65 ans et plus.
Depuis le début de la surveillance de la grippe et jusqu’en semaine 6, il est estimé qu’environ 4 100 décès tous âges confondus sont attribuables à la grippe, dont 86 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
Les résultats préliminaires de l’étude I-Move, incluant des données de 9 pays dont la France, montrent une efficacité vaccinale tous virus confondus de 59 % chez l’ensemble des personnes à risque. En France, le Réseau Sentinelles indique une efficacité vaccinale chez l’ensemble des personnes à risque de 61 % contre le virus A(H1N1)pdm09 et de 22 % contre le virus A(H3N2).
En médecine ambulatoire, tous les virus détectés sont de type A : 61 % A(H3N2), 34 % A(H1N1)pdm09 et 5 % en cours de sous-typage. En milieu hospitalier, 99 % sont de type A et 1 % de type B.
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