« Aux côtés des homéopathes » depuis le début de la polémique, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a rédigé hier, avec le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), un communiqué réclamant le maintien du remboursement de l'homéopathie.
Alors que la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) tranche demain sur le remboursement des spécialités homéopathiques et doit rendre son avis public dans trois jours, deux syndicats de médecins ont répété hier leur demande de maintien du remboursement. Rappelant l'attachement des Français à l'homéopathie et le statut de médecin, avant tout du médecin homéopathe, le SML et le SNMHF fustigent à nouveau « la polémique haineuse alimentée sur les réseaux sociaux par certains, dont des médecins », déclenchée en mars 2018 par une tribune de 124 médecins contre l'homéopathie et les autres médecines alternatives (lire notre article « abonné »).
Les deux syndicats affirment que l'homéopathie ne se substitue pas aux autres thérapeutiques mais sont complémentaires et peuvent représenter une véritable alternative dans certaines situations comme chez la femme enceinte ou le sportif de haut niveau. Ils ajoutent que « certains pays comme la Suisse ont récemment pris position en faveur de la médecine complémentaire et du remboursement de l'homéopathie » et craignent un « jugement à charge » puisque la HAS n'a « pas intégré des experts ayant une vraie connaissance de l'homéopathie ».
Les tendances observées dans la plupart des pays voisins sont plutôt opposées aux médecines alternatives et à l'homéopathie, à l'image de l'Espagne, qui en fait un cheval de bataille, ou du Royaume-Uni, qui a procédé à son déremboursement.
À la mi-mai, un avis provisoire confidentiel de la HAS avait fuité dans la presse : il prônait le déremboursement. Depuis, les laboratoires Boiron, Lehning et Weleda ont été auditionnés par la commission de transparence. Au final, c'est le gouvernement qui tranchera. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a indiqué à plusieurs reprises qu'elle suivra l'avis de la HAS. Selon le SNMHF, « la décision sera politique » et sera prise soit par Agnès Buzyn, soit « en plus haut lieu, par le Premier ministre ou le Président de la République ».
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