Incontinence

Huit pharmaciens sur dix ont du mal à en parler

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Publié le 06/05/2019
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L'incontinence : un sujet d'importance pour les pharmaciens. Pas simple, néanmoins, d'aborder cette question dans le contexte de l'officine. Près de 80 % des pharmaciens avouent, en effet, avoir du mal à en parler avec leurs patients.
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Crédit photo : phanie

Elles touchent un quart des hommes âgés de plus de 40 ans et 25 % des femmes âgées de plus de 35 ans en subissent les désagréments. Pénalisantes au quotidien et destructrices pour la confiance en soi, les fuites urinaires sont souvent difficiles à vivre pour les patients.

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le fabricant de protections Tena, 67 % des pharmaciens considèrent d'ailleurs que « l'incontinence touche un grand nombre de patients et qu'il s'agit d'un sujet tabou ». Tabou, au point qu'il est souvent difficile d'en parler autour de soi. Les officinaux sont donc souvent sollicités pour délivrer des conseils dans ce domaine. Si l'on se réfère aux chiffres de l'étude, 3 patients sur 5 « interrogent leurs pharmaciens sur les différentes protections existantes ».

1 pharmacien sur 2 recommande les protections

La qualité des protections, leur mode d'utilisation et le confort qu'elles génèrent sont les préoccupations principales auxquelles les officinaux doivent apporter des réponses. Selon l'étude commandée par Tena, ce n'est donc pas le prix qui vient en tête des questions posées aux pharmaciens lorsque ces derniers sont consultés pour des problèmes de fuites urinaires.

Toujours selon le sondage, réalisé entre le 29 novembre et le 7 décembre 2018 auprès de 151 pharmaciens titulaires en France, un officinal sur deux recommande l'usage de protections pour l'incontinence. Pour améliorer le confort, malgré les contraintes inévitablement liées aux fuites urinaires, 27 % des officinaux préconisent, par ailleurs, des aménagements dans le mode de vie de leurs patients. Ne pas trop boire avant de dormir, choisir un régime alimentaire adapté et avoir, plus globalement, une meilleure hygiène de vie : des conseils en apparence basiques mais qui peuvent toujours être bons à rappeler, surtout auprès de patients qui se rendent peu souvent en officine.

Dans un cas sur trois, environ, le pharmacien incite d'ailleurs le patient à consulter un médecin pour obtenir de meilleures recommandations sur les solutions proposées. Dernier élément important mis au jour par le sondage, 3 pharmaciens sur 4, environ, s'estiment bien accompagnés et informés par les fabricants et les laboratoires sur le sujet de l'incontinence.

Pascal Marie

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3517