La classe pharmacologique
Le télaprévir est un inhibiteur de la sérine protéase NS3-NS4A du VHC, virus de l’hépatite C.
Les principales caractéristiques du produit
Incivo est indiqué (en première intention ou chez les patients prétraités), en association avec le peg-interféron alfa (Pégasys, Viraféronpeg) et la ribavirine (Copegus, Rebetol) dans le traitement de l’hépatite C chronique active de génotype 1 (le plus fréquent en France, avec environ 50 % des cas), chez les patients adultes ayant une maladie hépatique compensée, c’est-à-dire dont le foie fonctionne normalement.
La dose recommandée est de deux comprimés à 750 mg 3 fois par jour, soit 2 250 mg par jour.
La durée totale de traitement dépend du taux d’ARN viral aux semaines 4 et 12.
Un traitement de 12 semaines est recommandé chez les adultes naïfs de traitement et rechuteurs à un précédent traitement. Le peginterféron alfa et la ribavirine seuls seront poursuivis 12 semaines de plus si le taux d’ARN du VHC est indétectable aux semaines 4 et 12 (soit une durée totale de traitement de 24 semaines), et 36 semaines dans le cas contraire (soit une durée totale de traitement de 48 semaines) ; il en sera systématiquement de même chez tous les patients ayant une cirrhose.
Le traitement sera poursuivi par l’administration de peginterféron alfa et de ribavirine seuls pour une durée totale de 48 semaines en ce qui concerne les adultes préalablement traités répondeurs partiels ou répondeurs nuls au précédent traitement. Dans ce cas, il est recommandé d’arrêter le traitement si le taux d’ARN dépasse 1 000 UI/ml à la semaine 4 ou à la semaine 12.
Prudence en cas d’association à des médicaments métabolisés par le cytochrome CYP3A4, tout particulièrement ceux connus pour induire un allongement de l’intervalle QT (ex : clarithromycine, salmétérol, tacrolimus), dont le taux plasmatique sera augmenté par la prise concomitante d’Incivo.
Important : une contraception efficace (association de 2 méthodes de contraception ; risque de baisse d’efficacité des contraceptifs hormonaux) doit être mise en œuvre dans les deux sexes et observée jusqu’à deux mois suivant l’arrêt du traitement (du fait de l’association à la ribavirine) chez les femmes en âge de procréer.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Dans cette indication, il s’ajoute à une autre antiprotéase, le bocéprévir-Victrelis. Rappelons qu’avec cette nouvelle classe s’est ouverte l’ère des trithérapies anti-VHC.
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par une anémie (nécessité de contrôler régulièrement le taux d’hémoglobine), des nausées/vomissements, une diarrhée, des proctalgies, un prurit et une éruption cutanée.
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Françoise Amouroux
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