La fibrillation auriculaire est une arythmie supraventriculaire caractérisée par une dépolarisation anarchique (très rapide ou complètement irrégulière) du myocarde atrial.
La fibrillation auriculaire est le plus fréquent (plus de 750 000 personnes atteintes en France) des troubles du rythme cardiaque, avec une prévalence globale estimée entre 0,5 et 1 %. . Prévalence qui devrait augmenter dans les années qui viennent parallèlement au vieillissement de la population. En effet, on estime que cette pathologie (qu’elle qu’en soit la cause) atteint 4 % des plus de 60 ans et 8 % des plus de 80 ans.
Ses causes les plus fréquentes sont représentées par l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine, les suites d’un infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque, une valvulopathie, l’hyperthyroïdie, les apnées du sommeil et une infection sévère (fièvre élevée). Néanmoins, la fibrillation auriculaire isolée sans pathologie cardio-pulmonaire associée représenterait 12 à 30 % du total.
Les symptômes sont différents d’un patient à l’autre. Alors que certains n’éprouvent aucun symptômes, d’autres ressentent des symptômes très marqués, majoritairement à type de palpitations. Parmi les autres symptômes possibles : une dyspnée, une fatigue, une sensation de malaise, une gêne thoracique.
On distingue plusieurs types de fibrillation auriculaire : paroxystique, persistante ou permanente.
Le diagnostic repose un électrocardiogramme de repos, un Holter, une échocardiographie et une épreuve d’effort, complétés par un bilan biologique (glycémie, TSH, créatininémie, kaliémie, hémogramme, plaquettes, temps de Quick…). Il est également essentiel de rechercher les facteurs déclenchant, une éventuelle cardiopathie sous-jacente et d’identifier les pathologies associées (diabète, antécédent d’AVC, valvulopathie…) pouvant majorer le risque thromboembolique ou hémorragique.
La contraction non totalement efficace des oreillettes au cours de la fibrillation auriculaire explique que cette dernière soit associée à un risque de thrombose suivi d’embolie, notamment pulmonaire ou d’accident vasculaire cérébral. De fait, la fréquence de survenue d’un accident vasculaire cérébral ischémique chez de type de patients, sans atteinte valvulaire rhumatismale associée est estimée à 5 % par an.
Les objectifs de la prise en charge sont de diminuer la gêne fonctionnelle, de prévenir les accidents thromboemboliques et d’éviter l’aggravation d’une éventuelle cardiopathie sous-jacente.
Plusieurs approches sont utilisées en ce qui concerne la prise en charge des troubles du rythme, parmi lesquelles la cardioversion (électrique ou pharmacologique) sous anticoagulant, l’ablation endocavitaire, l’administration d’antiarythmiques (amiodarone, flécaïnide, propafénone, sotalol…) ou de ralentisseurs de la fréquence cardiaque (métoprolol, propranolol, diltiazem, vérapamil, digoxine, quinidiniques, disopyramide, cibenzoline…).
Le traitement antithrombotique utilise les antiagrégants plaquettaires (en cas de risque faible) les antivitamines K (INR entre 2 et 3) et les nouveaux anticoagulants oraux.
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