La kinésithérapie linguale

Publié le 23/02/2015

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La rééducation linguale s’inscrit dans une rééducation globale dite oro-maxillo-faciale. « Dans les apnées obstructives, on observe des résistances au niveau de l’oropharynx, dues à la position de la langue ; et au niveau du nez par une accumulation de sécrétions », expose Marion Girard, kinésithérapeute et présidente de la Société Internationale de Kinésithérapie Linguale (sikl.fr). « La kinésithérapie linguale permet d’apprendre à mieux respirer par le nez, entre autres en positionnant mieux sa langue au repos. » Des exercices de musculation permettent ainsi de retonifier la base de la langue, et d’aider ainsi à dégager les voies aériennes supérieures. « Il faut au minimum 4 mois de travail pour obtenir un résultat, et la rééducation peut donc accompagner dans un premier temps la ventilation par PPC », souligne Marion Girard. La kinésithérapie linguale aide aussi à mieux supporter le masque, ou l’orthèse, et donc à augmenter la compliance à ces traitements. « Nous montrons aussi aux patients l’importance de bien nettoyer leur nez, en fluidifiant les sécrétions (par exemple avec de l’eau de mer), et en réalisant des exercices de vibrations sonores qui permettent de les décoller et donc de diminuer le niveau sonore des ronflements », précise-t-elle.