Adopter de bonnes règles de vie (en évitant une alimentation déséquilibrée, la consommation d’alcool et le surpoids) permettrait d’éviter un cancer du sein sur deux chez les femmes post-ménopausées.
Telle est la conclusion d’une étude menée par l’équipe de Françoise Clavel-Chapelon (équipe INSERM 1018, institut Gustave Roussy, Villejuif) portant sur plus de 67 000 femmes âgées de 42 à 72 ans lors de leur inclusion dans la cohorte française E3N (étude publiée dans l’« International Journal of Cancer »).
Cette étude montre que c’est après la ménopause que les facteurs de risque comportementaux ont le plus d’impact sur la survenue d’un cancer du sein. En effet, « Avant la ménopause, les cancers du sein sont pour 61,2 % attribuables à des facteurs de risque non comportementaux (antécédents familiaux, âge des premières règles, âge de la ménopause, etc.) et seulement 39,9 % au comportement (consommation d’alcool, surpoids, etc.). En revanche, après la ménopause, plus de la moitié (53,5 %) des cas de cancer aurait pu être évitée avec un comportement adapté », explique Françoise Clavel-Chapelon.
Les principaux facteurs de comportement, sur lesquels on peut agir, contribuant à la survenue du cancer du sein après la ménopause sont : l’utilisation d’un traitement hormonal de la ménopause (pourcentage de cancers évitables : 14,5 %), une alimentation déséquilibrée (10,1 %), la consommation de plus d’un verre d’alcool par jour (5,6 %), le surpoids (IMC supérieur ou égal à 25 kg/m2) à l’âge adulte (5,1 %), et le sous-poids à la puberté (17,1 %).
Il est à noter que, depuis dix ans, les traitements hormonaux de la ménopause sont beaucoup moins utilisés et que leur composition a changé, suite aux résultats E3N. Par ailleurs, le sous-poids à la puberté fait également partie de ces facteurs, sans que les chercheurs soient en mesure d’en expliquer complètement le mécanisme.
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