La prise d'une contraception orale sur le long terme réduit le risque de cancer de l'ovaire et de l'endomètre, en particulier chez les fumeuses, les femmes obèses et celles qui n'ont pas d'activité physique régulière.
Il s'agit de la conclusion d'une étude publiée dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA) qui a porté sur plus de 100 000 femmes principalement ménopausées (96 %) âgées de 50 à 71 ans (âge médian de 62 ans). Dans le cancer de l'ovaire, la réduction du risque associée à la prise de la pilule se renforce avec sa durée d'utilisation, cette réduction est plus importante après 10 années sous pilule (-40 %) et reste similaire quels que soient les « facteurs modifiables de style de vie » (consommation d'alcool, de tabac, indice de masse corporelle, activité physique). Dans le cancer de l'endomètre, la réduction du risque est aussi plus forte lorsque la pilule est prise sur du long terme (-34 %). Elle est particulièrement prononcée chez les fumeuses, les femmes obèses et celles qui font peu de sport. Les chercheurs soulignent qu'ils n'ont pas observé de corrélation entre la prise d'une contraception orale et les cancers du sein ou colorectal. Ils avancent que la pilule pourrait donc jouer un rôle préventif de certains types de cancer chez la femme.
Ces résultats ne s'opposent par à ceux obtenus dans une précédente étude qui pointe néanmoins un risque augmenté de cancer du sein sous pilule, mais aussi la réduction du risque de cancers de l'endomètre et de l'ovaire sous contraception orale (lire notre article « abonné »).
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