Conduite par l’équipe de Caroline S. Fox, épidémiologiste à l’université Harvard, elle a inclus 1 106 participants (dont 44 % environ de femmes) ayant un âge moyen de 45 ans, extraits de la troisième génération de la Cohorte de Framingham, qui ont été suivis pendant 6,1 ans en moyenne. Une augmentation du volume de graisse abdominale s’est révélée associée de façon quasi proportionnelle à une augmentation des facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension, hypertriglycéridémie, syndrome métabolique) mais cette augmentation a aussi été corrélée à la diminution de l’atténuation du signal densitométrique.
Mesure de la densité
Les participants ont pu ainsi être classés en trois groupes distincts, montrant que le risque était majeur chez ceux qui présentaient à la fois une augmentation du volume adipeux abdominal et/ou viscéral et une diminution de la densité de la graisse accumulée. Ce risque est demeuré élevé, même après réduction de l’index de masse corporelle, du périmètre ou du volume du tissu adipeux abdominal. « Ce qui est intéressant, précise Caroline Fox, est que nous avons montré que l’augmentation de la graisse abdominale associée à une diminution de sa densité est corrélée à une augmentation du risque cardiovasculaire de façon indépendante de l’augmentation de la masse corporelle totale ». Il est probable, précise-t-elle, que la graisse sous-cutanée répartie sur l’ensemble de l’organisme, jouerait quant à elle un rôle plus protecteur, en stockant l’excès de particules graisseuses. La mesure de la densité - donc de la « qualité » - du tissu adipeux abdominal et péri-viscéral constituerait un outil épidémiologique simple et innovant, témoignant d’un sur-risque cardiovasculaire. Une question cruciale reste toutefois en suspens : quel mécanisme physiologique détermine ces corrélations ?
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