L'Académie de médecine recommande de permettre aux femmes qui le souhaitent de conserver leurs ovocytes pour pallier les éventuels problèmes de fertilité qu'elles pourraient rencontrer après 35 ans.
Depuis la loi de bioéthique de 2011, une femme qui n'a jamais eu d'enfant peut conserver ses ovocytes en France, mais avec une condition de taille : qu'ils soient prélevés dans le cadre d'un don pour autrui et que, en cas de nombre insuffisant, priorité aille au don. « Cette offre peut être perçue comme un chantage », avance l'Académie de médecine dans un rapport dans lequel l'instance recommande que les femmes puissent avoir recours au prélèvement et à l'autoconservation des ovocytes jusqu'à 35 ans (âge à partir duquel leur qualité baisse), afin qu'elles les utilisent plus tard si besoin dans le cadre d'une éventuelle PMA. Après prélèvement, les ovocytes sont conservés par vitrification, une congélation instantanée dans un bain d'azote liquide à -196 degrés.
Pour prendre position, l'Académie s'est appuyée sur un double constat. D'abord, les couples ont des enfants plus tard qu'auparavant (5 % des accouchements concernent des mères d'au moins 40 ans, contre 1 % en 1980), alors que la fertilité des femmes baisse à partir de 35 ans. En outre, les Françaises qui veulent aujourd'hui conserver leurs ovocytes en prévision de grossesses futures vont le faire à l'étranger, avec des risques de dérive mercantile.
Par ailleurs, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) doit rendre d'icià la fin juin un avis très attendu sur la PMA (procréation médicalement assistée), notamment pour les femmes homosexuelles, sur lequel s'appuiera le gouvernement. Mais cette question brûlante de la PMA pour les femmes homosexuelles n'est pas abordée dans le rapport de l'Académie de médecine, dont les avis sont consultatifs.
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