Testée chez des jeunes âgés de 14 à 21 ans, la varénicline n'améliore pas le taux d'abstinence par rapport à un placebo après 12 semaines de traitement. En revanche, elle permet d'arriver plus tôt au sevrage et d'améliorer le taux d'abstinence à distance du traitement.
La prise en charge du sevrage des jeunes fumeurs n'est pas évidente, d'autant que les traitements médicaux à disposition sont souvent réservés à l'adulte. Les substituts nicotiniques sont ainsi, selon les formes et dosages, indiqués à partir de 15 ou 18 ans en France. Le Champix (varénicline) est pour sa part destiné aux fumeurs adultes fortement dépendants en seconde intention, après échec d'un traitement par substituts nicotiniques.
C'est dans ce cadre qu'une étude a été menée en Caroline du Sud (États-Unis) du 15 août 2012 au 20 octobre 2017 après de 157 jeunes fumeurs âgés de 14 à 21 ans, avec un suivi compris jusqu'à début 2018. Les participants ont été répartis en un groupe de 77 personnes sous varénicline et de 80 personnes sous placebo. Après 12 semaines de traitement associé à des conseils hebdomadaires pour arrêter de fumer, le taux d'abstinence obtenu est le même dans les deux groupes. En revanche, le groupe sous varénicline présente une abstinence plus précoce (environ 7 jours plus tôt) et de meilleurs taux d'abstinence dans les semaines suivant la fin du traitement. Publiée dans le « Journal of American Medicine Association - Pediatrics », cette étude montre une bonne tolérance au traitement, sans différences d'effets indésirables rapportés entre le groupe varénicline (55 %) et le groupe placebo (60 %).
En France, l'AP-HP mène une étude, auprès de 650 fumeurs, pour évaluer l'efficacité de la varénicline versus le vapotage. Les résultats ne sont pas attendus avant 2022.
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