L’AVC, chez l’enfant aussi

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Publié le 30/10/2019
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Crédit photo : Phanie

Fait méconnu, chaque année, un millier d’enfants et d’adolescents font un accident vasculaire cérébral. 70 % d’entre eux conserveront des séquelles.

En France, près de 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année, soit un toutes les 4 minutes. Mais l’AVC peut aussi survenir chez l’enfant et l’adolescent, avec 1 000 cas par an. « Moins connu que chez l’adulte, l’AVC de l’enfant représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas et peut entraîner des séquelles lourdes et handicaps », a souligné, hier, Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, à l'occasion de la Journée mondiale de l’AVC. Il est donc important de « renforcer l’information sur les signes de l’AVC chez les plus petits et d’insister sur l’importance d’une prise en charge rapide et adaptée », a-t-il poursuivi.

La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine. Les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse du côté du corps, troubles de la parole, crises convulsives… Dans ce cas, il faut faire vite et appeler le 15. En effet, le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles. La prise en charge passe par un acheminement vers l'une des 135 unités neurovasculaires (UNV) réparties sur tout le territoire, des 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou des 111 structures des urgences disposant d’un recours aux UNV par téléconsultation et télé expertise.

Seulement la moitié de ces AVC ont une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque…) et près de 70 % des enfants gardent des séquelles, telles qu’un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles.

De plus, chez les enfants dont le cerveau est en développement, une lésion peut n’apparaître que plusieurs années après l’accident vasculaire, sous la forme d’un retard psychomoteur ou des difficultés scolaires. Un projet thérapeutique personnalisé et un accompagnement par une équipe pluridisciplinaire auprès de l’enfant et de sa famille, à la maison comme à l’école, devront donc être mis en place.


Source : lequotidiendupharmacien.fr