Deux grandes enquêtes, l'une européenne, l'autre américaine, confirment les bienfaits pour la santé d'une consommation régulière de café.
Les études en question, publiées dans la revue américaine « Annals of Internal Medicine », étant observationnelles, elles ne prouvent pas le lien de cause à effet, préviennent les chercheurs. Néanmoins, ils estiment que ces résultats confirment les conclusions de précédentes recherches et vont même plus loin : le café n'est pas seulement sans risque, il peut aussi avoir des effets protecteurs (lire notre article « abonnés »).
La première est une enquête européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC) qui a analysé les données de 521 000 hommes et femmes de plus de 35 ans dans dix pays européens pendant 16 ans. Résultat : les consommateurs d'environ trois tasses de café par jour, y compris décaféiné, semblent jouir d'une plus longue espérance de vie que ceux qui n'en boivent pas. Ils présentent en effet un « risque moindre de mortalité toutes causes, plus particulièrement de maladies circulatoires et du système digestif », explique l'un des auteurs.
Il s'agit des travaux les plus étendus jamais effectués en Europe sur les effets du café sur la santé et la longévité. Et ils montrent des résultats similaires dans dix pays aux habitudes de consommation et aux cultures différentes. Pour les chercheurs, les effets bénéfiques du café seraient liés aux antioxydants présents dans la boisson la plus bue au monde, et non à la caféine. De plus, les chercheurs ont réalisé une analyse de biomarqueurs métaboliques sur un sous-groupe de 14 000 personnes, qui suggère que les buveurs de café auraient un foie plus sain.
La deuxième étude, menée aux États-Unis sur plus de 185 000 adultes de toutes origines, âgés de 45 à 75 ans, sur une période moyenne de 16 ans, montre un lien entre une plus grande consommation de café (y compris décaféiné) et un risque plus faible de mortalité résultant de maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, de cancers et de diabète. Ainsi, les personnes buvant une tasse de café par jour présentaient 12 % de risque en moins de décéder pendant la durée de l'étude que celles n'en buvant pas. Ce risque est minoré de 18 % lorsque les personnes boivent trois tasses de café quotidiennes.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cessé de classer le café comme cancérogène lié au cancer de la vessie en 2016. Elle estime, au contraire, que la boisson réduit le risque de tumeur utérine et du foie.
Avec l'AFP.
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