LE PRINCIPAL composant actif du cannabis, le delta-tétrahydrocannabinol (THC), pourrait présenter des vertus inattendues antitumorales via l’autophagie. Des chercheurs français, italiens et espagnols ont identifié des mécanismes moléculaires par lesquels s’exercerait cet effet potentiellement thérapeutique du composé cannabinoïde. Il apparaît que la première étape est une réponse de stress cellulaire appelée ER.
L’autophagie est un processus cellulaire au cours duquel le matériel cytoplasmique, y compris les organelles, est séquestré dans des vésicules à double membrane, ou autophagosomes, avant d’être dégradé ou recyclé par les lysosomes. Outre son rôle dans l’homéostasie cellulaire, l’autophagie peut être une forme de mort cellulaire programmée ou à l’inverse un processus cytoprotecteur, comme c’est le cas en situation de carences nutritives. C’est pourquoi, depuis quelques années, on suspecte l’auto?phagie de jouer un rôle important dans la mort des cellules cancéreuses. Les chercheurs ont travaillé sur des gliomes récurrents chez la souris et chez l’homme (n = 2). C’est via une accumulation de céramide et la phosphorylation d’un facteur de traduction eIF2alpha que le THC entraînerait une réponse de stress ER précoce. La route de signalisation régulant ensuite directement l’autophagie passerait par la voie p8/TRB3 et l’inhibition de l’axe Akt/mTORC1. La mise en évidence de ces mécanismes moléculaires de l’autophagie sur des cellules tumorales vient plaider en faveur d’une utilisation à but thérapeutique du THC en cancérologie.
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