C’est un grand classique chez nos grands-mères. Au mal de gorge allégué par son petit-enfant, la réponse, voici quelques décennies (et pourquoi pas de nos jours ?), était : « Prends une cuillerée de miel. » L’esprit scientifique, la formation du médecin pouvaient inciter à trouver ce traitement dérisoire.
Détrompez-vous ! s’exclament P.H.S. Kwakman et coll., des chercheurs néerlandais. Le miel se comporte comme un remarquable antibactérien, qui pourrait même fournir une arme contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.
Pour comprendre son activité, l’équipe n’a pas hésité à le confronter, dans des boîtes de Petri, à de redoutables pathogènes résistants aux antibiotiques (S. aureus, P. aeruginosa, E. faecium…).
Après avoir neutralisé ses deux molécules anti-infectieuses connues, H2O2 (eau oxygénée) et mM méthylglyoxal (MGO), les chercheurs se sont aperçus que l’activité anti-infectieuse du miel persistait. Ils ont alors découvert que ce pouvoir résiduel était dû à une défensine-1 d’abeille. Qu’ils n’ont pas hésité à inhiber en plus des deux autres. Surprise ! 20 % de la puissance anti-infectieuse persistait. Ils ont pu, enfin, la contrer en augmentant le pH de 3,3 à 7.
Les Néerlandais sont satisfaits. Ils ont découvert tous les secrets du miel. Et sauvé la réputation des grands-mères.
du 12 mars 2010.
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