Le moustique tigre s'installe à Paris

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Publié le 30/04/2019

tigre

En conquérant, le moustique tigre poursuit son invasion française. Déjà implanté dans 42 départements en 2017, il a pris ses quartiers dans 51 d'entre eux en 2018 et gagne pour la première fois Paris. « Une fois installé, il est pratiquement impossible de s'en débarrasser », déplore le ministère de la Santé.

Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, est connu pour sa capacité à transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya et le virus zika. Surveillé de près depuis son apparition en France métropolitaine (dans les Alpes-Maritimes) en 2004, il ne cesse de gagner du terrain et passe de 42 à 51 départements métropolitains occupés entre 2017 et 2018. Selon les autorités sanitaires, le moustique tigre y est « durablement installé » et « actif ». Jusqu'ici épargnée, la capitale fait désormais partie de ses territoires conquis, tout comme la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et l'Essonne. Sur les huit départements d'Ile-de-France, seul le Val-d'Oise n'est pas touché, les Yvelines ayant détecté le moustique tigre de façon sporadique. Les autres nouvelles conquêtes de l'insecte sont la Charente-Maritime, la Côte-d'Or, la Loire, la Nièvre et le Puy-de-Dôme.

Essentiellement urbain et attiré par les lieux habités par l'homme, le moustique tigre est très difficile à déloger une fois installé. L'expansion de son territoire est favorisée par le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux. Sa seule présence n'entraîne cependant pas nécessairement l'apparition des maladies dont il est le vecteur. Les premiers cas de contamination autochtone sont apparus en métropole en 2010 avec deux cas de dengue dans les Alpes-Maritimes et deux cas de chikungunya dans le Var. Depuis, 22 cas de dengue et 31 cas de chikungunya autochtones ont été comptabilisés, mais aussi 29 cas de contamination par le virus du Nil occidental qui lui est transmis par le moustique commun de l'hémisphère nord : Culex pipiens.