Dans le bulletin « Eurosurveillance » du 23 juin, A. Jansen, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et JT Kielstein, néphrologue (Hanovre, Allemagne), soulignent que la souche O104:H4 à l’origine de l’épidémie en Allemagne pourrait « s’installer et s’étendre en Europe ». Cette souche se caractérise non seulement par ses caractéristiques microbiologiques (facteurs de virulence des souches productrices de shigatoxines associés à des facteurs de virulence des souches entéro-aggrégatives), mais aussi par les caractéristiques cliniques de l’infection qu’elle provoque.
Selon les experts des 16 pays de l’Union européenne et les experts allemands qui ont pu échanger leur expérience lors d’une conférence téléphonique le 9 juin, la maladie évolue en 3 phases. Lors de l’admission, 80 % des patients souffrent d’une diarrhée sanglante et 20 % d’une diarrhée aqueuse. Dans 25 % des cas, les signes d’un syndrome hémolytique et urémique apparaissent après 3-4 jours d’évolution. « De manière tout à fait inattendue », notent les auteurs, des signes neurologiques graves apparaissent entre le 3e et le 10e jour dans presque la moitié des cas de SHU, même chez les patients dont l’état clinique et biologique semblait s’améliorer. Certains patients ont dû être réhospitalisés 3 ou 4 jours après être sortis de l’hôpital. En réponse à l’émergence de cette souche, l’ECDC a mis en place un forum d’accès protégé afin de faciliter les échanges entre cliniciens et épidémiologistes. Dans un podcast en ligne sur son site, un spécialiste allemand livre son expérience de l’épidémie (www.ecdc.europa.eu).
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