Jeudi, au siège de l’Agence des Nations Unies pour l’environnement et pour l’habitat (PNUE) à Nairobi, au Kenya, le Pape François a prononcé un discours politico-économique dans la lignée de ceux tenus en juillet et septembre en Bolivie et à New York. Rappelant que la capitale kenyane s’apprête à accueillir la 10e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il espère fort que ne seront pas oubliés les thèmes essentiels des « accords sur la propriété intellectuelle et l’accès aux médicaments, ainsi qu’aux soins essentiels de santé ». Le Saint-Père demande à ce que « les traités de libre commerce régionaux sur la protection de la propriété intellectuelle, en particulier dans le domaine pharmaceutique et biotechnologique » ne limitent pas les accords multilatéraux accordés aux États et deviennent « un instrument pour assurer un minimum d’assistance sanitaire et d’accès aux traitements de base pour tous ». Il insiste également sur le fait que « l’interdépendance et l’intégration des économies ne doivent pas provoquer le moindre préjudice aux systèmes de santé et de protection sociales existants, au contraire, elles doivent favoriser leur création et leur fonctionnement ». Enfin, il souligne que des questions de santé, comme « l’élimination du paludisme et de la tuberculose, le traitement des maladies dites orphelines et les domaines négligés de la médecine tropicale, réclament une attention politique prioritaire ».
En février dernier, le Saint-Siège avait déjà appelé la communauté internationale « à garantir que les médicaments soient disponibles, financièrement abordables et physiquement accessibles à tous », « sans aucune forme de discrimination », pour donner « la priorité à la vie et la dignité des personnes les plus vulnérables » et non au « profit » ou au « droit à la propriété intellectuelle privée ». Il déplorait alors que les États et la communauté internationale n’assument pas « leur responsabilité de rendre les médicaments et les outils de diagnostic abordables et accessibles aux populations les plus pauvres et les plus marginalisées dans les pays à faible revenu ».
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques