On estime à environ 50 000 le nombre de nouveaux cas annuels de cancer du sein et à 11 000 celui des décès.
L’âge est le principal facteur de risque, avec une incidence qui augmente de 30 à 70 ans, puis décroît après 80 ans. Un pic d’incidence principal est observé entre 60 et 69 ans.
Seulement 5 à 10 % des cancers du sein ont une origine génétique clairement identifiée. Les gènes majeurs de prédisposition sont les gènes BRCA1 et BRCA2.
Le dépistage organisé, par mammographie (avec double lecture), concerne les femmes de 50 à 74 ans.
L’imagerie permet de détecter un cancer au stade infraclinique, de réaliser un bilan d’extension, ainsi que de le surveiller lors d’une chimiothérapie néoadjuvante et, chez les femmes traitées, de détecter une éventuelle récidive.
Grâce aux biopsies, le diagnostic est maintenant le plus souvent formellement établi avant la chirurgie.
L’examen de la pièce opératoire est très important en ce qu’il permet, notamment, d’établir le statut HER2 et de rechercher la présence ou non de récepteurs hormonaux, estrogènes et/ou progestérone.
Cinq classes moléculaires principales de cancers du sein sont actuellement répertoriées, associées à des pronostics différents. Signalons à ce sujet qu’un intérêt particulier a été porté depuis 2006, première année d’utilisation des anti-HER2, aux carcinomes triple négatif (absence de récepteurs HER2, aux estrogènes et à la progestérone), qui ne peuvent être traités par les thérapies ciblées. Ces cancers, qui représentent 10 à 15 % du total (forme plus fréquente avant 50 ans), croissent plus vite, développent plus fréquemment des métastases et leur pronostic est plus péjoratif, mais seulement au cours des 5 premières années.
La prise en charge thérapeutique doit être multidisciplinaire, comprenant notamment des chirurgiens, radiothérapeutes, oncologues et médecins généralistes. On peut aussi y ajouter maintenant le pharmacien d’officine en raison son rôle dans l’observance, la prévention, détection et prise en charge des effets indésirables des chimiothérapies.
La première étape du traitement est souvent représentée par la chirurgie (elle peut être aussi précédée d’un traitement préopératoire, dit néoadjuvant), qui se caractérise par une désescalade, avec de plus en plus de traitements conservateurs, et au niveau de l’aisselle par l’élargissement des indications du prélèvement du ganglion sentinelle qui, en cas de non-envahissement, permet d’éviter un curage ganglionnaire.
La radiothérapie est aussi une partie fondamentale du traitement locorégional. Les progrès réalisés ont permis une meilleure définition des volumes, une épargne maximale des tissus sains et un gain considérable en termes de morbidité et de mortalité à distance des traitements.
L’hormonothérapie est la pièce maîtresse du traitement des cancers dont la tumeur exprime des récepteurs aux estrogènes : tamoxifène chez les femmes non ménopausées et inhibiteurs de l’aromatase chez les autres. En situation néoadjuvante chez la femme ménopausée, il est parfois possible de démarrer par une hormonothérapie de quelques semaines ou de quelques mois dans un but de conservation mammaire.
Les principaux médicaments, hors hormonothérapie, utilisés sont le trastuzumab (anti-HER2), le docétaxel, la doxorubicine, le cyclophosphamide et le carboplatine.
La survie à 5 ans, tous stades confondus, dépasse actuellement 80 %.
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