L’anxiété est une émotion physiologique jouant, normalement, un rôle adaptatif en nous préparant à répondre à des situations ou des stimulus menaçants inhabituels ou inattendus au travers de modifications psychologiques, somatiques ou comportementales dont les principales manifestations sont représentées par une anticipation, une inquiétude, des ruminations, une angoisse, une irritabilité, des difficultés d’attention et/ou de concentration, une réactivité exagérer, une tachycardie, des douleurs thoraciques, une sensation d’oppression, une dyspnée, des troubles digestifs, des sueurs, des sensations vertigineuses, des douleurs musculaires, des céphalées de tension, une insomnie, une fatigue, une intolérance à l’effort, des comportements d’évitement/de fuite, une hyperactivité, des conduites phobiques, des compulsions, des rituels…
La prévalence des états anxieux est estimée à 10 – 15 % sur la vie entière en population générale (2/3 de femmes). À noter leur fréquente association à une dépression (50 – 70 %) et à une ou plusieurs addictions (20 – 30 %).
Dans certains cas, ces manifestations sont susceptibles de revêtir une dimension pathologique, par leur fréquence, leur intensité ou par leur caractère disproportionné par rapport aux circonstances leur ayant donné naissance, soit encore par le caractère invalidant de leurs conséquences comportementales. L’altération de la qualité de vie pouvant en découler conduit à parler de troubles ou de syndromes anxieux.
Parmi les différents types de troubles anxieux, on peut citer le trouble panique, les troubles post-traumatiques, les troubles de l’adaptation, les phobies sociales le trouble obsessionnel-compulsif et l’anxiété généralisé.
L’attaque de panique, ou crise aiguë d’angoisse, représente un épisode d’anxiété limité dans le temps, caractérisé par un début brutal, une montée en seulement quelques minutes à l’intensité maximal des symptômes (palpitations, sueurs, tremblements, paresthésies, sensation de malaise, d’oppression, sentiment d’irréalité/dépersonnalisation, peur de devenir fou, peur de mourir…) et une forte composante somatique. Celle-ci est marquée par un sentiment de perte de contrôle et/ou de catastrophe imminente.
Le choix d’un médicament pour traiter le trouble anxieux dépend du type d’anxiété, de l’évaluation du degré de gêne et du handicap occasionné, de l’opportunité d’un traitement en aigu ou d’une façon plus prolongée et de la demande du patient.
Les médicaments utilisés comprennent les benzodiazépines, les antidépresseurs (délai d’action de l’ordre de 3 semaines et durée d’administration d’au moins 6 mois), la buspirone et la prégabaline.
Dans le cas d’une benzodiazépine, le choix doit être guidé, selon le cas, par le terrain (les sujets âgés ou fragiles – insuffisance rénale ou hépatique – relèvent d’un produit à demi-vie courte dont le métabolisme n’engendre pas de métabolisme actif) et selon le type de situation anxieuse à traiter (produits à demi-vie brève pour les états anxieux épisodiques ou plus longue dans les anxiétés durables). Il est recommandé de débuter par une posologie faible, qui pourra être ensuite progressivement augmentée, de ne jamais associer deux benzodiazépines et de limiter l’emploi de ces produits à la durée la plus courte possible, n’excédant si possible pas 12 semaines.
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Françoise Amouroux
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