L’ostéoporose touche globalement 1 femme sur 2 à partir de 60 ans (soit plus de 3 millions de personnes), 2 sur 3 au-delà de 80 ans et aussi 1 homme sur 5.
L’ostéoporose, une maladie diffuse du squelette, qui n’est souvent identifiée qu’à la suite d’une première fracture (mais alors aujourd’hui seulement 20 % des sujets reçoivent un traitement contre l’ostéoporose !) ou à l’occasion d’une mesure de la densitométrie minérale osseuse (DMO), est responsable, chaque année, d’environ 100 000 fractures vertébrales (les « tassements »), 55 000 fractures de hanche (col du fémur) et 40 000 fractures de poignets. Et également de 30 000 hospitalisations. 90 % des femmes cassant leur fémur ont plus de 70 ans, un événement corrélé avec une augmentation de la mortalité au cours des années qui suivent ; une seconde fracture de hanche multiplie part 3 à 4 la mortalité dans les 5 ans.
Les médicaments actuellement disponibles permettent de diviser par 2 environ le risque de fractures ; en prévention primaire ou secondaire.
Le choix du traitement repose sur une évaluation strictement individuelle, et prend en compte : le sexe, l’âge, les facteurs de risque cliniques, la valeur de la DMO, les antécédents personnels et familiaux de fracture, les contre-indications, la rémanence à l’arrêt du traitement, l’espérance de vie, la motivation et aussi la préférence de la patiente ou du patient, notamment en ce qui concerne la fréquence des prises et la voie d’administration.
La Haute Autorité de Santé met actuellement sur le même plan en première intention les biphosphonates, le ranélate de strontium et le raloxifène. Le tériparatide est réservé aux formes sévères.
À tout âge et quasi systématiquement chez les femmes âgées, fragiles et/ou en institution, une supplémentation en calcium et vitamine D devient le traitement de première intention, à laquelle on peut ajouter un biphosphonate ou du ranélate de strontium chez les patientes à haut risque et/ou ayant déjà fait une ou plusieurs fractures.
Enfin, chez le sujet recevant une corticothérapie prolongée, le traitement préventif par biphosphonate est la thérapeutique de choix.
Dans tous les cas, l’observance représente un paramètre essentiel du succès ! Mais actuellement, près de la moitié des femmes arrête leur traitement durant la première année, alors qu’il est recommandé de le poursuivre au moins 5 ans de manière ininterrompue.
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