Originaire du sud-ouest de la Chine et du Vietnam, le petit galanga est une herbacée vivace par son rhizome souterrain d’où partent des tiges atteignant les deux mètres, portant de grandes feuilles linéaires et lancéolées. De belles inflorescences blanchâtres en épi ornementent cette espèce. Encore plus spectaculaires sont les superbes inflorescences rouge vif d’une autre espèce, le grand galanga (Alpinia galanga) également médicinal.
En médecine chinoise, la poudre de rhizome disperse le froid de l’estomac, stimule la digestion, supprime la douleur gastrique et soulage les reflux acides de l’estomac.
En France, c’est un stomachique pris par voie orale et un ingrédient de l’alcoolat de Fioravanti, célèbre baume contre la douleur.
Le rhizome renferme de la galangine (flavonoïdes), du gingérol, des diarylheptanoïdes et une huile essentielle riche en eucalyptol et en cinnamate de méthyle.
Le rhizome a montré des effets antinauséeux et anti-ulcéreux en réduisant la sécrétion acide impliquant les diarylheptanoïdes.
Des extraits améliorent le bilan lipidique en réduisant le cholestérol et les triglycérides chez des souris hyperlipidémiques. Des actions anti-inflammatoire et anti-oxydante ont également été démontrées. Le rhizome est aussi antifongique.
Le petit galanga est indiqué dans les troubles digestifs, la nausée et les ulcérations gastriques et duodénales.
Prostate, Alzheimer, antigénotoxique…
Des travaux récents préliminaires ouvrent des perspectives intéressantes :
- Des extraits inhibent la 5 alpha-reductase impliquée dans l’adénome bénin de la prostate
- Un effet neuroprotecteur : des extraits alcooliques administrés dans le cerveau de rats protègent d’une amnésie induite par des protéines bêta-amyloïdes présentes dans la maladie d’Alzheimer. De plus, chez la souris la transmission neuronale cholinergique est améliorée in vitro avec le petit galanga.
- Des extraits se révèlent antigénotoxiques vis-à-vis de substances mutagène et cancérogène montrant là un intérêt préventif, notamment quand le petit galanga est consommé régulièrement comme épice.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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