Le point de vue de l’UTIP

Publié le 16/03/2009

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Avec 500 000 nouveaux cas mondiaux par an, le cancer du col de l’utérus est le second en fréquence chez la femme. En France, il est au 8e rang des cancers féminins. Ce classement, en léger recul, montre l’efficacité d’un dépistage régulier par frottis cervicovaginal.

Le développement de la vaccination contre l’infection à HPV fait espérer une baisse de l’incidence et de la mortalité. Cependant, on constate que des informations parfois confuses suscitent encore des questions et des inquiétudes de la part du public, sur l’infection à HPV et les vaccins. Ainsi, les freins au dépistage et à la vaccination sont encore nombreux.

Un récent sondage de BVA Healthcare, réalisé en juin 2008 auprès d’un échantillon représentatif de 580 jeunes filles de 14 à 23 ans, non vaccinées contre le cancer du col de l’utérus, a montré que sur 10 interrogées, plus de 6 ne se sentaient pas concernées par ce risque de cancer ; ceci alors que l’adolescence est la première période d’exposition aux infections HPV (précocité du premier rapport).

Souvent, les jeunes filles perçoivent mal l’utilité du frottis et appréhendent cet examen. Les femmes plus âgées l’acceptent plus facilement, mais ne le font pas faire régulièrement, par négligence ou par peur du résultat. Or, la Haute autorité de santé (HAS) recommande le frottis cervicovaginal tous les 3 ans après 2 frottis normaux à un an d’intervalle, chez les femmes de 25 à 65 ans, ayant une activité sexuelle…

Chaque fois que l’occasion se présente, nous pouvons, dans nos officines, diffuser des informations sur les risques, la transmission, le dépistage et la prévention du cancer du col de l’utérus. Le message clé à faire passer est que vaccination et dépistage agissent en synergie, la première ne remplace pas le second ! Il convient de rappeler que le vaccin n’est pas thérapeutique - il n’élimine pas les virus déjà en place - et d’encourager les femmes à effectuer régulièrement un frottis de dépistage, seul moyen de détecter à un stade précoce des lésions précancéreuses asymptomatiques.