Le succès final du traitement d’un ulcère de jambe ne résulte pas de la seule recherche d’un pansement adéquat. Il dépend aussi de la prise en charge de la maladie sous-jacente.
Ainsi, il ne faut pas négliger la contention compression qui est la clé de voûte du traitement des ulcères veineux. Le but est de diminuer l’hyperpression veineuse, en respectant un certain nombre de principes : pression dégressive depuis la cheville jusque sous le genou, installation des bandes ou des bas sur un membre reposé, avant le lever, pose débutée depuis la racine des orteils (talon enrobé). Le port de bandes amovibles impose donc au patient ou à son entourage un apprentissage de la technique de pose. Il est essentiel que le pharmacien qui dispense ce type d’orthèse donne tous les conseils indispensables à une bonne utilisation (de préférence, on choisit des bandes étalonnées, faciles à installer grâce aux repères visuels imprimés donnant une indication pour assurer l’étirement maximal). Les bas de compression (bas jarret, collant, bas cuisse autofixant) sont proposés lorsque le pansement est mince, permettant d’enfiler le bas par-dessus ou pour éviter les récidives lorsque l’ulcère est cicatrisé. Il faut informer le patient de la nécessité de les renouveler tous les 4 à 6 mois à cause de la perte d’élasticité liée à l’usure.
En cas d’atteinte du réseau artériel, le traitement étiologique repose en partie sur l’application de règles hygiénodiététiques visant à corriger les facteurs de risque de l’artériopathie. Là aussi, notre rôle, à l’officine, est important. Il nous faut rappeler la nécessité du sevrage tabagique, du contrôle de la tension artérielle, de l’équilibre du diabète, de la diminution d’une surcharge pondérale éventuelle, de la correction d’une dyslipidémie. On ne peut que se réjouir que ces missions qui sont les nôtres intègrent aujourd’hui le code de la Santé publique (article 14). Ce dernier souligne notamment que les pharmaciens d’officine participent à la coopération entre les professionnels de santé et à l’éducation thérapeutique des patients et qu’ils peuvent assurer auprès de certains malades qui les désignent le rôle de pharmacien de coordination.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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