Parmi les maladies auto-immunes, la maladie de Crohn est souvent perçue comme une maladie rare. Pourtant, 80 000 personnes en sont atteintes en France. Une récente campagne à l’attention du grand public, menée par l’Association François Aupetit, le CREGG (Club de réflexion des cabinets et groupes d’hépatogastroentérologie) et les laboratoires Abbott, avait pour slogan « la maladie de Crohn, ce n’est pas du cinéma ». Il s’agissait de souligner, entre autres, le retard diagnostic encore assez fréquent de cette maladie : plusieurs mois, voire quelques années. Le retard peut être lié à l’attribution des manifestations digestives à une autre affection intestinale, voire à des perturbations d’origine psychosomatique ou encore à des troubles du comportement alimentaire. Cette incertitude conduit certains patients à errer d’une consultation à l’autre. Peu confrontés à cette maladie les médecins généralistes n’y pensent pas toujours. Aussi, il convient d’être vigilant vis-à-vis des personnes, notamment les jeunes, se plaignant de crampes et de douleurs abdominales, de diarrhées chroniques avec souvent perte de poids et, dans certains cas, de saignements rectaux.
Aujourd’hui, la mise au point de nouvelles stratégies thérapeutiques fondées sur une prise en charge précoce et intensive permet d’éviter les complications et les interventions chirurgicales et de modifier l’histoire naturelle de la maladie. Le suivi thérapeutique de nos patients et la surveillance de la bonne observance des traitements que nous réalisons à l’officine ne doivent pas être dissociés d’un soutien psychologique car cette maladie a un impact considérable sur la vie sociale et émotionnelle des jeunes patients.
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Françoise Amouroux
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