Plusieurs types de mésusage sont possibles avec la buprénorphine, dont le recours à une voie d’administration autre que la voie sublinguale.
L’administration de la buprénorphine haut dosage (BHD) par voie intraveineuse expose en effet à de nombreux risques : contamination virale, majoration des risques de dépression respiratoire et de surdosage (notamment lors de l’association de la BHD avec l’alcool et les benzodiazépines) complications locales (abcès, phlegmons, nécroses, thrombose veineuse…) ou systémiques (candidoses,…), parfois sévères...
Normalement prévus pour être pris sous la langue et conçus pour ne pas être injectables grâce à l’adjonction d’excipients insolubles dans l’eau, les comprimés de buprénorphine haut dosage sont tout de même injectés par certains usagers. En 2011, 27 cas (23 avec les génériques du Subutex et 4 avec le Subutex) de nécrose cutanée due à l’injection ont été signalés au réseau français des Centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP). Le 21 mars dernier, la commission des stupéfiants et des psychotropes de l’ANSM a demandé que soit étudiée de plus près l’incidence des excipients des spécialités concernées. En complément, elle préconise un renforcement des mesures de prévention et d’information auprès des patients via les professionnels de santé sur les dangers liés au mésusage de la buprénorphine haut dosage par voie intraveineuse. Un message auquel nous devons être attentifs.
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