Le point de vue de l’UTIP

Publié le 03/12/2012

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Les boissons alcoolisées font l’objet d’informations multiples qui ne facilitent pas toujours l’adoption d’une attitude responsable, tenant compte des données validées sur les conséquences de l’usage et du mésusage de l’alcool. Ce dernier demeure inquiétant : 37 % de la tranche 18 à 74 ans de la population française présenteraient une consommation d’alcool à risque. Cette forte prévalence peut être liée, en partie, à la méconnaissance par le public des circonstances au cours desquelles l’alcool doit être totalement proscrit, ainsi qu’à l’ignorance par les consommateurs réguliers de leur positionnement par rapport à l’échelle des risques encourus.

Des messages clairs de santé publique à destination du consommateur devraient être davantage relayés dans nos officines. Il conviendrait d’intensifier ceux précisant les circonstances au cours desquelles toute consommation d’alcool est dangereuse et doit être proscrite. Ainsi, chez la femme enceinte, la consommation d’alcool représente un risque pour le déroulement de la grossesse et pour l’enfant à naître : l’alcool est la cause majeure de retard mental d’origine non génétique ainsi que d’inadaptation sociale de l’enfant. Chez les pré-adolescents, il faut souligner le risque de perturbations au niveau du développement de la personnalité.

Nous devons aussi rappeler le risque qu’il y a de consommer de l’alcool avec d’autres substances psychoactives ou certains médicaments (psychotropes, antihistaminiques notamment).

Enfin nous devons souligner que l’alcool au volant est devenu, depuis 2006, la première cause de mortalité routière devant la vitesse, le défaut de port de ceinture et l’usage de téléphone portable… Depuis vendredi dernier (Journal Officiel du 30/11/12), les éthylotests sont officiellement inscrits sur la liste des produits dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine.