Au sein de nos officines, avant que la classique triade tremblement de repos/bradykinésie/rigidité musculaire ne soit évidente, notre attention peut être attirée par des manifestations parfois équivoques, rapportées par le patient et qui nécessitent qu’il consulte le médecin. N’oublions jamais que 10 à 20 % des cas de Parkinson ne sont pas diagnostiqués, notamment parce que la gêne fonctionnelle et le manque d’énergie du patient orientent à tort vers d’autres étiologies, notamment rhumatologiques (périarthrite scapulo-humérale,…) ou psychiatrique (syndrome dépressif). Or le diagnostic de cette maladie ainsi que son traitement doivent être instaurés au plus tôt. Il s’agit en effet de mieux corriger les symptômes moteurs et non moteurs, d’éviter (ou de retarder) les complications et d’améliorer la qualité de vie.
La maladie de Parkinson est une maladie à connotation péjorative. L’annonce du diagnostic est un choc pour le patient et sa famille. Sachons les soutenir et les rassurer en leur expliquant les progrès accomplis en thérapeutique.
L’élaboration de la prescription des médicaments nécessaires au Parkinsonien relève du neurologue. Le choix des principes actifs, de la fréquence et des horaires de prise est particulièrement subtil. Il doit tenir compte du stade de la maladie, de ses manifestations et des effets indésirables éventuels des médicaments. Le but est de maximiser le bénéfice du traitement, tout en minimisant leurs effets indésirables, notamment psychocomportementaux. Conseillez à vos patients de tenir un calendrier des prises, complété du signalement de tout symptôme qui peut paraître anormal. Cela aidera le médecin à ajuster le traitement lors de la consultation suivante. Les traitements actuels, dès lors qu’ils sont convenablement prescrits et font l’objet d’une bonne observance par le patient, permettent à la majorité de vivre avec peu de gêne pendant de nombreuses années, l’incapacité sévère ne survenant que chez certains, surtout à un âge avancé. Message à faire passer dans nos officines. Encourageons nos patients dès le diagnostic à vivre normalement, à maintenir les liens sociaux et à privilégier toute activité qui entraîne au mouvement (randonnée, danse,…).
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