DE NOMBREUX facteurs peuvent faire varier la glycémie au quotidien. En France, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise une fréquence d’ASG d’au moins quatre fois par jour pour les patients traités par plus d’une injection d’insuline par jour. Or, dans les faits, on constate que l’ASG est insuffisante chez une majorité de patients. « Pour mieux comprendre pourquoi ceux-ci ne suivent pas les recommandations et pour améliorer le matériel d’ASG, il faut connaître les obstacles et lever les freins rencontrés par les diabétiques insulinotraités », remarque le Pr Bruno Guerci, du CHU de Nancy. Selon une étude effectuée aux Pays-Bas en 2009, la très grande majorité des patients interrogés (70 %) indique que la compatibilité de l’ASG avec la vie quotidienne est un obstacle à sa réalisation, et 60 % font moins de trois ASG par jour car ils trouvent que c’est difficile et contraignant. Les obstacles sont directement liés à la faisabilité de la méthode : difficultés pratiques, notamment hors de chez soi, le système est jugé lourd et pénible à transporter (39 %) ; manque de temps (23 %) ; complexité du matériel (21 %) avec, en particulier, le codage des bandelettes. Les freins sont aussi d’ordre psychologique : découragement, motivation insuffisante sur le long terme, gêne en société, pénibilité du geste (douleurs, piqûres multiples), et, pour 31 % des personnes interrogées, il est parfois plus simple d’oublier la maladie en négligeant les mesures de glycémie.
Pourtant, des progrès notables ont été réalisés ces dernières années pour diminuer la douleur liée aux autopiqueurs : la technologie Clixmotion, qui équipe les autopiqueurs Accu-chek Multiclix et Fastclix, permet un prélèvement quasi-idolore. Mais pour améliorer encore la qualité de vie des patients et faciliter l’observance en matière d’ASG, Roche Diagnostics a mis au point le premier lecteur tout-en-un sans bandelette.
Une complète autonomie pour six tests.
Avec les appareils traditionnels, les patients ont besoin d’une trousse contenant des bandelettes (transportées dans leur flacon d’emballage), un autopiqueur, des lancettes, un lecteur, un collecteur de déchets et un carnet de notes. Le nouveau lecteur Accu-Chek Mobile se compose d’une cassette intégrée permettant de réaliser cinquante glycémies, et d’un autopiqueur Accu-Chek Fastclix qui utilise un barillet de six lancettes intégrées et sécurisées. En plus de sa facilité d’utilisation, Accu-Chek Mobile nécessite trois fois moins de manipulations qu’un système conventionnel : il suffit en un clic d’armer et de piquer et la lecture se fait en cinq secondes ; il permet ainsi un gain de temps estimé à au moins une minute par mesure de glycémie. Les avantages d’utilisation du nouveau dispositif ont été évalués lors d’une étude observationnelle multicentrique menée en France dans 22 centres hospitaliers : « Le fait de ne plus avoir à sortir beaucoup de matériel pour faire une mesure de glycémie (en particulier la boîte de bandelettes) est un bénéfice important perçu par les patients, souligne Danielle Durain, cadre de santé au sein du service de diabétologie de CHU de Nancy ; cette discrétion permet une utilisation même dans les situations les plus critiques (au travail, en réunion, en transport, au lycée…). Autre bénéfice ayant son importance, le fait de ne plus avoir de déchets à gérer après chaque mesure. De façon générale, la rapidité, la facilité et l’encombrement minimum sont des éléments qui incitent les patients à se surveiller plus fréquemment au cours de la journée. » L’absence de bandelettes est une contrainte en moins très appréciée : plus de codage préalable et plus de risque d’erreurs avec des bandelettes transportées dans de mauvaises conditions (humidité, excès de chaleur, détérioration hors du flacon…). L’autopiqueur est soudé au lecteur et l’ensemble se présente comme un smartphone. Il est transportable sans trousse ni pochette, en toute discrétion et avec le maximum de confort et de sécurité.
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