Le sildénafil permet de réduire l’agrégation plaquettaire

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Publié le 11/07/2017

Une étude vient de montrer que la prise de sildénafil permet de réduire des thromboses ou ré-obstruction de l'artère pouvant survenir après la pose d’un stent.

La pose d’un stent est une alternative au pontage coronarien. Si les complications sont rares, elles existent toutefois. Notamment, après la pose d’un stent, il est possible que l’artère se rebouche (resténose) ou qu’un caillot sanguin se forme (thrombose de stent), raison pour laquelle les patients prennent ensuite un traitement anticoagulant. Or une étude vient de montrer que la prise de sildénafil (Viagra, Revatio) permettrait de limiter ces risques. Ainsi, la molécule indiquée dans la dysfonction érectile et l'hypertension artérielle pulmonaire pourrait voir ses indications étendues.

Dans cette étude présentée à une session scientifique de l’American Heart Association à Portland, l’équipe du Dr Yang (hôpital de Séoul, Corée du Sud) a montré, chez la souris, que le sildénafil permet de réduire l’agrégation plaquettaire de 30 %. Mais quel mode d’action vient expliquer ce phénomène ? Pour les chercheurs, le sildénafil augmente l’activité de la protéine kinase G (PKG). Cette enzyme empêche la paroi des artères de s’épaissir après une blessure, et pourrait donc également permettre d’éviter la resténose ou les thromboses qui peuvent survenir avec la pose de stent. Mais la pose d’un stent diminue l’activité de la PKG, ce qui induit un épaississement de la paroi artérielle et une augmentation de l’agrégation plaquettaire. C’est là que le sildénafil intervient : en restaurant l’activité de la PKG, le sildénafil peut éviter ces ré-obstructions ou thromboses de stent. Pour le Dr Yang, « le sildénafil est le médicament idéal à utiliser dans les stents enrobés ou à administrer par voie orale après la pose d'un stent ». Des essais cliniques devront toutefois être menés chez l’homme afin de confirmer cette nouvelle activité du sildénafil.