Cancers, diabète, AVC, arthrose, pathologies cardiaques… Pour les maladies chroniques, « l'activité physique doit être prescrite de façon systématique et aussi précocement que possible dans le parcours de soins », recommande, dans un rapport, un groupe de 14 experts de différentes disciplines réunis par l'Inserm. « Ces programmes spécifiques ne viennent pas en opposition aux traitements autorisés (chirurgies, médicaments), ils les complètent », précise Grégory Ninot, l’un des auteurs.
En revanche – et c’est un fait nouveau — les experts indiquent que des programmes d’activités physiques spécifiques guérissent quatre maladies à un stade précoce : le diabète de type 2, l’obésité, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et les troubles dépressifs légers à modérés. « Pour ces pathologies, l'activité physique devrait alors être prescrite avant tout traitement médicamenteux », estiment-ils.
Dans ce travail de 3 ans, les chercheurs ont analysé 1 600 publications scientifiques. Leurs préconisations s’appuient sur les bons résultats de l’activité physique sur la baisse de la mortalité globale (-26 % dans les pathologies cardiaques) et sur la prévention des récidives (-38 % dans le cancer du sein et du colon). « On a tous les arguments pour rembourser ces prescriptions personnalisées d'activité physique, commente, Grégory Ninot. C’est maintenant aux décideurs de trouver les meilleures solutions. »
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