Légalisation du cannabis : l’Académie de pharmacie dit non !

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Publié le 09/05/2016

Alors que certaines voix en France s’expriment publiquement pour une légalisation de l’usage du cannabis, l’Académie nationale de pharmacie manifeste à nouveau son opposition à un tel projet qui lui apparaît comme irresponsable. « Une légalisation serait un très mauvais message adressé à la jeunesse de notre pays, et ses conséquences seraient catastrophiques en terme de santé publique, spécialement dans notre pays caractérisé par une consommation record en Europe », affirment les Académiciens. Ces derniers rappellent que les effets néfastes du cannabis, notamment sur les jeunes, sont importants : perturbation de la maturité cérébrale entre 12 et 20 ans, troubles anxieux, dépression, risque suicidaire, fort déclin des performances scolaires, diminution irréversible du QI. Son usage régulier sur plusieurs années augmente le risque d’atteintes vasculaires (infarctus, AVC, artérites), une diminution de la libido et de la fertilité masculine. Sans oublier le pouvoir cancérogène de la fumée de cannabis qui est supérieur à celle du tabac. De plus, « dans les pays ayant légalisé l’usage du cannabis, le constat est catastrophique », pointe l’Académie. En effet, le nombre d’usagers a augmenté ainsi que le nombre de personnes dépendantes, le risque de passage à d’autres drogues dures est plus important, l’auto-culture explose et de nouveaux modes de consommation se développent. Au niveau de la santé publique, ceci se traduit, dans ces pays, par une augmentation du nombre d’hospitalisations pour intoxications aiguës et chroniques, du nombre de cas d’ingestion accidentelle par des enfants et du nombre d’accidents de la route liés à la consommation du stupéfiant. Ainsi, pour les Académiciens, « la légalisation du cannabis serait la pire des solutions à adopter pour lutter dans notre pays contre ce fléau. En revanche, il apparaît indispensable d’intensifier la lutte contre le trafic et de multiplier les actions de prévention et d’information, notamment à l’attention de la jeunesse ».