La lutte contre les cancers d’origine professionnelle et la réduction ou suppression des expositions à certains agents cancérogènes comme le perchloréthylène, les émissions des moteurs Diésel, le styrène ou encore les fumées de soudage font partie des priorités de prévention de l’Assurance Maladie, inscrites dans la Convention d’objectifs et de gestion 20014-2017.
« Après avoir diminué de 10,3 % en 2013 par rapport à 2012 (année où le nombre de cancers professionels a connu un point culminant), le nombre de cancers enregistre encore une baisse en 2014, mais d’un niveau moins important (-1,3 % par rapport à 2013) », note l’assurance maladie-risque professionnel dans son raport annuel rendu public la semaine dernière.
Cette baisse masque cependant des évolutions disparates. En effet, la diminution concerne surtout les cancers de l’amiante (- 3,7 %) même s’ils constituent la plus grosse part de ces cancers professionnels (81 % soit 7 % des maladies professionnelles). Dans 63 % des cas, il s’agit de cancers broncho-pulmonaires provoqués par l’inhalation de poussières d’amiante et dans 28 % des cas de mésothéliomes malins primitifs de la plèvre.
Les cancers non liés à l’amiante sont, eux, en augmentation de 10,3 %. Dans 45 %, il s’agit de cancers de la vessie dont l’augmentation se poursuit passant de 74 cas en 2010 à 145 cas en 2014. « Cette hausse sensible fait site à une expérimentation sur le repérage des cancersde la vessie d’origine professionnells lancée depuis 2008 dans les régions Normandie et Nord-Picardie et étendue aux régions Bourgogne et Franche-Comté Nord-Est et Sud-Est courant 2010 », notent l’assurance maladie qui précise que la démarche devrait être généralisée à la France entière dès cette année. Les substances incriminées dans ce type de cancer sont « les amines aromatiques et hydrocarbures aromatiques polycycliques qu’on retrouve dans les teintures et colorants, mais aussi dans les synthèses de médicaments ou de pesticides et dans l’industrie plastique et du caoutchouc », a précisé Marine Jeantet, directrice des risques professionnels.
Tous types de cancer confondus, l’âge moyen des victimes au moment de la première indemnisation est de 67 ans. Les plus âgées étaient les patients atteints de mésothéliome ou de dégénerescence maligne bronchopulmonaire, les plus jeunes, ceux atteints d’hémopathie maligne.
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