Le nombre de déclarations de grippe aviaire a été multiplié par deux en début de semaine et porte désormais à 30 les foyers de virus influenza H5 (H5N1 et H5N9). Élevages de poulets, d’oies et de canards de cinq départements du Sud-Ouest sont maintenant contaminés par ce virus hautement pathogène pour les volailles, comme l’indique le ministère de l’Agriculture. Ce dernier précise que les souches identifiées sont des souches d’origine européenne et « non asiatique comme ce fut le cas il y a quelques années ».
L’influenza aviaire fait partie des dangers sanitaires de première catégorie et sa déclaration est par conséquent obligatoire. Si elle atteint en priorité les oiseaux, domestiques ou sauvages, l’infection peut dans certaines circonstances se transmettre à d’autres espèces animales (notamment le porc) et dans certains cas à l’homme. Cette dernière éventualité est extrêmement rare et nécessite un contexte épidémiologique exceptionnel, comme une atmosphère confinée avec les oiseaux infectés, une virulence particulière du virus et une transmission par voie respiratoire. Afin d’affiner ces connaissances, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a été saisie le 27 novembre pour évaluer le pouvoir pathogène de cette souche. Cette expertise portera, entre autres, sur une actualisation des recommandations de l’ANSES sur le risque pour l’homme d’une exposition par consommation de viande (volaille), d’œufs et d’eau potentiellement contaminée par le virus, ainsi que sur le risque d’exposition par voie respiratoire.
Cependant, comme le remarque le ministère, le caractère hautement pathogène d’une souche pour les volailles n’implique pas nécessairement son caractère pathogène pour les humains. Il y a exactement un an, une souche européenne hautement pathogène pour les volailles avait été détectée dans plusieurs pays européens sans finalement se révéler dangereuse pour l’homme.
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