« AUJOURD’HUI, six millions de Françaises, âgées de 45 à 65 ans, se déclarent ménopausées, le Groupe d’études sur la ménopause et le vieillissement (GEMVI) a cherché à identifier leurs freins et leurs motivations pour traiter les troubles de la ménopause », déclare son président, le Pr Patrice Lopès. L’échantillon de l’enquête se composait 1 001 femmes âgées de 45 à 65 ans, en périménopause ou ménopausées, n’ayant jamais été traitées, prenant un traitement, ou ayant pris un traitement. 82 % des femmes interrogées ont déjà ressenti au moins un symptôme identifié comme lié à la périménopause ou à la ménopause, et 74 % souffrent actuellement d’au moins un symptôme. L’âge des premiers symptômes se situe avant 48 ans (46 %). Les plus fréquemment cités sont les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la prise de poids, les troubles du sommeil, le changement d’humeur. « Les douleurs articulaires sont ressenties par 52 % des femmes, bien que non rattachées à la ménopause pour 38 % d’entre elles, ces douleurs pourraient être expliquées par la carence estrogénique », remarque le Dr Florence Trémollières, secrétaire générale du GEMVI. La prise de poids (effective ou sensation) est mal vécue pour une majorité d’interviewées, mais les deux symptômes qui ont été déterminants dans leur décision de se traiter sont les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, les coups de fatigue entrent aussi en ligne de compte.
Même si près de la moitié des femmes (49 %) actuellement sous traitement prennent un traitement hormonal, on enregistre depuis dix ans une chute de 75 % de ce type de prise en charge ; parmi les 21 % de femmes sans traitement, seulement 10 % envisageraient de prendre un traitement médicamenteux hormonal et 51 % d’en prendre un à base de plantes. Avoir un antécédent de cas de cancer du sein n’occasionne pas de différence significative selon la prise de traitement. D’une façon générale, la prise de traitement est plus importante en périménopause qu’en ménopause, elle diminue avec l’âge, passant de 20 % entre 45 à 50 ans à 7 % entre 61 et 65 ans. Une large majorité de femmes interrogées constate que les traitements diminuent mais ne stoppent pas les principaux symptômes gênants, certains persistant chez celles qui n’en prennent plus.
Les femmes minimisent les symptômes.
Le résultat le plus marquant de cette étude est que 54 % des femmes prenant actuellement un traitement ont attendu au moins un an avant de le prendre ; ce délai est de trois ans et plus pour celles ayant déjà pris un traitement (27 %). Ce comportement ne surprend pas Florence Trémollières pour qui les stigmates laissés par l’étude WHI* sont encore très présents dans la mémoire collective des femmes. « Les femmes sans traitement disent ne pas vouloir se traiter parce que la ménopause est perçue comme une étape qui impacte peu leur vie et leur bien-être ; en fait, elles minimisent la gêne occasionnée par leurs symptômes. Bien qu’elles reconnaissent l’efficacité des traitements, ils leur font peur, surtout les traitements hormonaux (72 %), elles préfèrent ne rien faire que prendre un traitement agressif. »
Le premier prescripteur est le gynécologue, puis le médecin généraliste, c’est essentiellement à eux que 83 % des femmes ayant ressenti un symptôme identifié « ménopause » en parlent, 12 % n’en parlent jamais. Le pharmacien est peu consulté (5 %), mais il est un bon vecteur d’informations pour 53 % des femmes interrogées. Il intervient pour conseiller un traitement à celles qui envisagent de se soigner. Deux femmes sur trois connaissent les médicaments homéopathiques, mais seulement une sur dix y pense pour la ménopause. « Acthéane est un médicament homéopathique indiqué dans le traitement des bouffées de chaleur et certains troubles fonctionnels de la ménopause », rappelle-t-on chez Boiron. Désormais disponible en boîte de 120 comprimés, sa posologie s’adapte aux besoins de chaque femme, il lui donne la possibilité d’observer un mois de traitement, sachant que la durée de traitement est de trois mois renouvelable.
D’après une conférence de presse de Boiron.
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