UNE ÉTUDE prospective observationnelle a permis de confirmer l’efficacité et la bonne tolérance de la procédure de contraception définitive Essure. Les premiers résultats présentés par le Dr Pierre Panel, chef du service de gynécologie obstétrique du centre hospitalier de Versailles, à l’occasion du 21e congrès de la Société européenne d’endoscopie gynécologique, montrent que 97 % des femmes sont satisfaites ou très satisfaites.
La procédure de contraception définitive par voie hystéroscopique - le terme de stérilisation à visée contraceptive doit être abandonné, souligne le Dr Panel – consiste à mettre en place, par voie vaginale, un petit implant à la partie proximale de chaque trompe. Ces implants provoquent une fibrose qui obstrue les trompes au bout de trois mois, période pendant laquelle une autre méthode contraceptive doit donc être poursuivie.
Dans la vraie vie.
Des études cliniques ont confirmé son efficacité et son intérêt par rapport à la classique ligature des trompes, mais « nous n’avions pas de données dans la vraie vie », explique le Dr Panel, coordinateur de l’étude SUCCES 2, menée auprès de plus de 2 500 femmes ayant bénéficié de la procédure dans 13 centres français. Les premières données ont été présentées dans le cadre du congrès de la Société européenne d’endoscopie gynécologique. L’enquête réalisée après la pose montre que dans 80 % des cas elle est réalisée sans anesthésie, dans la majorité des cas par vaginoscopie avec un optique de 3 ou 4 mm de diamètre. La pose dure 5 minutes (médiane). Le taux de succès technique atteint 94 %. La moitié des femmes n’a ressenti aucune douleur, la majorité des autres une douleur comparable à celle des règles. Seul un petit pourcentage de patientes déclare une forte douleur ; ce sont surtout celles qui ont habituellement des menstruations très douloureuses, précise le Dr Panel. L’endométriose est un autre facteur de risque de douleur mis en évidence dans cette étude. Qu’elle soit modérée ou forte, la douleur est le plus souvent fugace, précise le Dr Panel.
Quatre-vingt-dix-sept pour cent des femmes se disent très satisfaites (62 %) ou satisfaites (32 %) de l’intervention. Lors de l’examen de contrôle à trois mois, qui permet de vérifier le positionnement des implants par radiographie et généralement échographie, 78 % des participantes déclarent être très satisfaites et 19 % satisfaites. Un an après la pose, 97 % des femmes sont très satisfaites. Les 3 % qui se disent peu satisfaites sont celles chez lesquelles la pose a échoué et celles qui ont ressenti une forte douleur. L’étude se poursuit. Un nouveau bilan est prévu deux et cinq ans après la pose.
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