TRANSIT INTESTINAL, effet anti-obésité, prévention du cancer colique, voire mortalité globale diminuée, on n’avait trouvé jusqu’alors que des vertus au régime alimentaire riche en fibres. Une étude des National Institutes of Health (NIH) révèle cette fois-ci que les fibres favorisent les infections à E. coli producteurs de shigatoxines les STEC (pour Shiga-toxin-producing E. coli).
L’équipe de l’Uniformed Services University of the Health Sciences (USU) a montré que des souris ayant un régime riche en fibres avaient des taux élevés de butyrate intestinal, un métabolite habituellement bénéfique mais qui augmente la capacité de fixation des toxines produites par une bactérie d’origine alimentaire, la E.Coli O157:H7.
Moins de souches commensales.
Les chercheurs ont constaté que la flore intestinale se modifiait chez les souris ayant un régime riche en fibres par rapport à celles ayant un régime pauvre en fibres, à savoir une augmentation de ces bactéries intestinales au détriment des souches commensales d’E. coli. « Ces modifications ont amené des taux de colonisation à E.coli O157:H7 plus élevés, à une perte de poids plus importante et à une mortalité plus forte », explique Alison O’Brien, l’auteur principal de l’étude.
De l’avis même des chercheurs, ces résultats peu engageants ne devraient pas pour autant remettre en cause le bien-fondé d’un régime riche en fibres. « Un régime riche en fibres reste bon pour la santé, tient à souligner la chercheuse. Cependant, les produits frais viennent du monde entier et il faut rester extrêmement vigilant sur la prévention des contaminations microbiennes ».
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