LES FIBRES diététiques sont définies comme la partie en hydrates de carbone des végétaux qui est résistante à la digestion et à l’absorption par le tube digestif.
Des travaux antérieurs ont fait supposer que les fibres alimentaires ont des effets positifs sur la santé en réduisant les risques des maladies cardio-vasculaires, de certains cancers, du diabète et de l’obésité. Les effets favorables sont à rapporter à une amélioration du transit avec une réduction du temps de passage des fèces ; une augmentation de l’excrétion des acides biliaires, des estrogènes et des procarcinogènes fécaux (qui se lient aux fibres) ; une réduction des taux de cholestérol?; un ralentissement de l’absorption du glucose avec une amélioration de la sensibilité au glucose ; une inhibition de la peroxydation des lipides ; et enfin des propriétés anti-inflammatoires.
Yikyung Park et coll. (National Cancer Institute, Rockville, États-Unis) ont examiné les prises alimentaires de fibres en relation avec la mortalité totale et les décès pour des causes spécifiques dans la NIH-AARP Diet and Health Study, une étude prospective de cohorte.
Les prises alimentaires d’hommes et de femmes.
Les données de 219?123 hommes et 168?999 femmes ont été analysées. Les participants remplissaient à l’inclusion un questionnaire, lequel a été croisé avec les données des registres de décès.
Les consommations de fibres s’étagent entre 13 et 29 g/j chez les hommes et 11 à 26 g/j chez les femmes.
Au cours du suivi de 9 ans, 20 126 hommes et 11 330 femmes sont décédés. La prise de fibres a été associée à une réduction significative du risque global de décès. Les sujets situés dans le quintile des plus fortes consommations de fibres (29,4 g/j chez les hommes et 25,8 g/j chez les femmes) ont une réduction de 22 % de la probabilité de décès comparativement à ceux situés dans le quintile des consommations les plus basses (12,6 g/j chez les hommes et 10,8 g/j chez les femmes).
La consommation des fibres est par ailleurs associée à une réduction des décès par maladies cardio-vasculaires, infectieuses et respiratoires de 24 % à 56 % chez les hommes et de 34 % à 59 % chez les femmes.
Parmi les sources spécifiques de fibres alimentaires, les fibres provenant des grains apportent les réductions les plus importantes des risques de décès total, par maladies cardio-vasculaires et respiratoires et par cancer chez les hommes comme chez les femmes.
Une alimentation riche en fibres provenant d’aliments complets peut apporter un bénéfice substantiel, concluent les auteurs.
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