Les Français contre les déremboursements

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Publié le 01/10/2015

L’État doit-il couper dans les dépenses de santé ? À cette question posée dans le cadre d’un sondage IFOP pour le groupe PHR*, près de trois quarts des Français (73 %) se positionnent contre cette idée : ils pensent que « la santé est avant tout un investissement pour l’avenir et ne doit pas faire l’objet d’une dégradation forte de son budget ».

Ils sont aussi plus de trois quarts (76 %) à être défavorable à un déremboursement partiel des médicaments par l’assurance-maladie, lorsque l’on évoque le projet de dérembourser des médicaments remboursés à 15 % et une partie de ceux pris en charge à 30 % (médicaments pour les troubles du sommeil, la maladie d’Alzheimer ou certaines affections dermatologiques, etc.).

Ils sont autant à penser que ces déremboursements auront un effet négatif sur la qualité des soins. « Cette étude révèle l’opposition des Français à une mesure arbitraire qui toucherait la santé au même titre que n’importe quel autre budget de l’État. Le rôle du pharmacien est primordial dans l’information et le suivi des patients et nous nous faisons aujourd’hui les porte-parole de ces mêmes patients qui nous font confiance pour que le libéralisme à outrance ne s’applique pas à la santé des Français, indique Lucien Bennatan, directeur général du Groupe PHR. Les Français se déclarent satisfaits du fonctionnement de l’assurance-maladie et demandent toujours plus de conseil à leur pharmacien, mais ils ne cachent pas leur inquiétude quant à l’accès et à la qualité des soins si le plan d’économie venait à impacter le déremboursement. »

*Étude PHR/IFOP réalisée du 22 au 25 septembre 2015 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française.