Jamais autant de greffes n’avaient été effectuées qu’en 2015, année durant laquelle l’objectif fixé pour 2016 par le ministère, a été dépassé. Avec 5 746 interventions, la greffe s’impose « comme atout thérapeutique majeur », souligne l’Agence de biomédecine qui publie son bilan annuel.
Mais victime de son succès - les greffes de rein ont progressé de près de 8 % en un an, celles du foie de 6 % -, cette option thérapeutique dépend plus que jamais des prélèvements. Or si le nombre de greffes d’organes a augmenté de 35 % en dix ans, le taux de refus des personnes susceptibles d’être prélevées reste bloqué à 30 %.
Il peut être imputé à différents facteurs : formation des équipes à l’hôpital, accueil des familles, problèmes funéraires… Toutefois, il s’agit avant tout d’un manque d’information. « La notion de mort encéphalique ou mort cérébrale n’est pas toujours bien comprise du public alors que le prélèvement est possible à ce stade », expose le Pr Olivier Bastien, directeur Prélèvement Greffe organes-tissus de l’Agence de la Biomédecine (ABM).
Une disposition de la loi Santé, dont un décret d’application précisera les modalités pratiques, prévoit certes qu’à partir de 2017, les familles soient informées et non plus obligatoirement consultées. La sensibilisation du grand public reste cependant plus que jamais nécessaire, le nombre de personnes en attente d’une greffe étant passé de 8 733 en 1997 à 21 378 en 2 015.
Afin d’encourager aux dons d’organes, la trentième « Course du cœur » prendra le départ le 30 mars pour relayer ce message sur 750 km, entre Paris et Bourg Saint Maurice.
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Françoise Amouroux
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