Des chercheurs, des ONG et des gouvernements africains tirent le signal d'alarme : les hépatites B et C sont devenues une urgence sanitaire mondiale.
Les hépatites font désormais partie des maladies les plus mortelles dans le monde. « Avec près de 1,4 million de morts par an et 328 millions de personnes infectées, les hépatites B et C dépassent aujourd'hui les trois grandes endémies - VIH, tuberculose et paludisme - tant en nombre de décès que de personnes affectées », s'alarment les signataires d'une déclaration publiée le 4 avril, dont la prix Nobel de médecine 2008 Françoise Barré-Sinoussi, l'ONG Médecins du monde, et les ministres de la Santé de Côte d'Ivoire et du Burkina Faso.
Cette déclaration publiée alors que se tient à Bordeaux la 9e conférence internationale de l'Alliance francophone des acteurs de la santé en lutte contre le VIH et les hépatites (Afravih), appelle à un « renforcement des politiques de prévention », tels la vaccination contre l'hépatite B et le dépistage précoce des deux hépatites pour les populations les plus affectées.
Les signataires, qui réclament « un accès au traitement pour tous », plaident pour la mise à disposition de médicaments contre l'hépatite C sous forme de génériques ou à des tarifs compatibles avec les économies des pays. Ils demandent aussi que la lutte contre les hépatites B et C soit « inscrite dans les dispositifs internationaux de financement comme le Fonds mondial et Unitaid ».
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le monde, seulement 9 % des malades touchés par l'hépatite B et 20 % de ceux touchés par l'hépatite C savent qu'ils ont contracté l'infection. Ces deux hépatites sont jugées responsables de plus de la moitié des nouveaux cas de cancers du foie.
Avec l'AFP.
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Françoise Amouroux
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