Issu du mot grec « aptein » signifiant « brûlure », l’aphte est décrit comme une ulcération nécrotique inflammatoire à fond jaune. Sous sa forme la plus fréquente, il est dit vulgaire ou commun et affectera la moitié de la population à un moment donné au cours de sa vie. De forme ronde ou ovalaire, son diamètre n’excède pas plus de quelques millimètres. À raison d’un à cinq éléments, il se répartit le plus souvent sur les faces internes des joues, des lèvres, sur la muqueuse vestibulaire ou encore la langue mais peut aussi investir le plancher buccal, l’oropharynx, le palais et parfois la demi-muqueuse des lèvres. Souvent précédés de petits picotements, ils évoluent par poussée et guérissent spontanément en moins de deux semaines sans laisser de cicatrices. Les aphtes vulgaires sont déclenchés par des facteurs extrêmement divers : alimentation (agrumes, noix, noisettes, fromages…), état émotionnel (stress, fatigue…), traumatismes buccaux (irritation due au tartre), périodes menstruelles, infections (herpès, VIH, streptocoque, mauvais état dentaire…), facteurs toxiques…
Sous la forme d’aphtose buccaux-pharyngée récurrente, ces lésions touchent 10 % de la population, des femmes plus particulièrement, l’hérédité étant alors impliquée. Mais les aphtes peuvent emprunter encore d’autres visages. Caractérisés par une taille inférieure au millimètre, les aphtes miliaires apparaissent en grand nombre avec une tendance à la confluence. D’autres aphtes, dits « géants », peuvent cependant atteindre plusieurs centimètres, observant un contour plus irrégulier et pouvant évoluer lentement, sur douze mois. Ces « mastodontes » peuvent laisser des cicatrices résiduelles.
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Françoise Amouroux
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